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Alexandre Benalla est "bluffant de maturité et de tranquillité", selon Gérard Davet

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Le journaliste du Monde, qui co-signe l'interview du chargé de mission de l'Élysée, décrit sur BFMTV l'état d'esprit du jeune homme et ses arguments de défense.

Il est l'acteur principal d'un scandale sans précédent dans le mandat d'Emmanuel Macron. Alexandre Benalla, ancien chargé de mission de l'Élysée, semble pourtant serein. C'est l'impression qu'il a donné à Gérard Davet, journaliste au Monde, qui a co-signé sa première interview ce jeudi dans le quotidien national:

"C'est un jeune homme de 26 ans qui est bluffant de maturité et de tranquillité", explique le journaliste à BFMTV. "Il nous montre les SMS pour prouver que ce qu'il dit tient la route. C'est quelqu'un qui est extrêmement argumenté et vertébré."

"Il ferait exactement la même chose"

Alexandre Benalla est pourtant au coeur d'une tempête depuis qu'une vidéo, dans laquelle il est vu frappant des jeunes lors des manifestations du 1er-Mai, a été révélée par Le Monde. Mis en examen, il fait depuis l'objet d'une procédure de licenciement. Et tandis qu'une commission d'enquête à l'Assemblée nationale et au Sénat tentent de déterminer à qui reviennent les responsabilités, celui qui "se sent soutenu par l'Élysée" assume son geste:

"Il s’est rendu compte qu’il avait fait un grosse bêtise d’un point de vue, selon lui, de l’image, parce qu’il engage la présidence (...) Mais s’il n’avait pas été collaborateur de la présidence il ferait exactement la même chose."

Son argument, rapporté par Gérard Davet: "Je suis citoyen, donc j'ai le droit d'appréhender quelqu'un et de le remettre à la police si je constate qu'il fait un délit". 

"Il a dérangé beaucoup de gens"

Pourquoi, selon Alexandre Benalla, l'affaire a eu le retentissement que l'on connaît? "Il arrive de nulle part, il a grimpé les échelons, il n’a pas fait l’ENA, il n’est pas sous-préfet, il a dérangé beaucoup de gens avec un caractère à la fois intrusif et assez discipliné. Il pense payer les pots cassés à cause de ça", rapporte le journaliste. Il pense par ailleurs que "Son histoire a permis à plein de pouvoirs différents, qu’iIs soient médiatiques, politiques et autres, de 'se faire Macron', c’est son expression."

Enfin, il estime aussi payer son projet de "créer une garde sécurisée autour du président", ce dont le ministère de l'Intérieur "ne voulait pas". 

Benjamin Pierret