Une marche blanche organisée quatre mois après la disparition de Maëlys

La mère de Maëlys, lors de la marche blanche organisée quatre mois après la disparition de la fillette âgée de neuf ans. - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
Plusieurs centaines de personnes recueillies ont marché ce mercredi à Pont-de-Beauvoisin, commune située en Isère, afin de réclamer "la vérité pour Maëlys", fillette de neuf ans disparue il y a quatre mois, jour pour jour, lors d'une soirée de mariage dans cette commune.
Rassemblés sous une pluie battante devant le lycée de la ville, parents, proches de Maëlys et anonymes portant des fleurs ou des peluches se sont lentement dirigés, peu après 15 heures, vers la salle des fêtes distante d'un kilomètre où la petite fille de 8 ans avait été aperçue pour la dernière fois dans la nuit du 27 août.
Une vingtaine des membres de la famille étaient présents en tête de cette marche blanche, organisée également "pour la vérité". On pouvait lire sur une banderole déployée par la famille: "Pris en otage: vérité pour Maëlys".
"Dénoncer la prise d'otages dont sont victimes ses parents"
"L'idée, aujourd'hui, avec cette marche blanche, c'est de rendre hommage à Maëlys mais aussi de dénoncer la prise d'otages dont sont victimes ses parents", du fait du silence du suspect du meurtre de l'enfant, a déclaré leur avocat, Me Fabien Rajon.
Parmi la foule, Pamela, une infirmière de 36 ans est une ancienne camarade d'école de Jennifer, la mère de Maëlys. "On se projette car j'ai des enfants du même âge. Quand j'ai compris qu'il s'agissait de la fille de ma copine, ça m'a retournée", confie-t-elle émue à l'AFP.
Le suspect mis de nouveau en examen le 20 décembre
Le 5 novembre, près de 200 personnes s'étaient déjà réunies dans un parc sportif de la commune voisine des Abrets, pour "faire honneur" à la petite fille le jour de ses 9 ans. Nordahl Lelandais, ancien maître-chien de 34 ans qui était présent lors du mariage, a été mis en examen à Grenoble le 30 novembre pour l'enlèvement et le meurtre de la fillette. Il nie farouchement toute implication dans sa disparition.
Il est également soupçonné d'avoir assassiné en Savoie un jeune militaire, Arthur Noyer, porté disparu depuis le 12 avril. Le suspect a été mis en examen le 20 décembre après ces nouveaux soupçons qui vont conduire les enquêteurs à rouvrir les dossiers de disparitions non élucidées dans la région.