Attentats: Salah Abdeslam avait acheté des détonateurs électriques en France

Salah Abdeslam est activement recherché. - BFMTV
Un simple achat qui en dit un peu plus sur la préparation des attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis le 13 novembre. Salah Abdeslam, l'un des terroristes, qui a pris la fuite après les attaques, s'est rendu en France à deux reprises en septembre et octobre dernier.
Le Parisien rapporte samedi qu'Abdeslam, dont le frère, Brahim, s'est fait exploser au Comptoir Voltaire, est venu acheté des détonateurs électriques dans une société de pyrotechnique situé à Saint-Ouen-l'Aumône, dans le Val-d'Oise. Il s'en était procuré une dizaine, selon le quotidien.
Il s'était renseigné avec "insistance"
Le terroriste avait "intrigué" le gérant de cette entreprise. C'est d'ailleurs lui qui a alerté les services de renseignements après la diffusion de la photo et l'identité du terroriste, qui a vraisemblablement pris le chemin de la Belgique le samedi après les attentats.
Cette information confirme que Salah Abdeslam s'était "renseigné" très précisément et "avec insistance sur la fiabilité du dispositif" qu'il venait d'acquérir. Cela prouve également que le jihadiste ne craignait pas d'être arrêté: il avait fourni, lors de l'achat des détonateurs, un permis de conduire à son nom, lui qui vivait alors à Molenbeek en Belgique.
Un parcours connu
Celui que toutes les polices recherchent, et dont le frère, Mohamed, lui conseille de se rendre, n'était pas fiché en France, seulement en Belgique. Pour le moment, on savait qu'Abdeslam avait loué, toujours sous son vrai nom, les véhicules qui ont servi aux attentats.
Vendredi 13 novembre, il aurait vraisemblablement déposé le commando du Stade de France, avant de laisser le véhicule dans le XVIIIe arrondissement puis de se rendre dans le sud de Paris. La ceinture d'explosifs retrouvée à Châtillon-Montrouge pourrait être la sienne.