Attentat à Trèbes: "Les défaites militaires de Daesh n'abaissent pas la menace en France"

Sébastien Pietrasanta, consultant terrorisme de BFMTV - BFMTV
L'auteur présumé des trois attaques à Carcassonne et Trèbes dans l'Aude a été tué vendredi lors d'un assaut mené par le GIGN dans le supermarché où il était retranché avec un gendarme. L'assaillant qui a tué trois personnes au moins, s'est revendiqué de Daesh et demandait la libération de Salah Abdeslam, seul membre encore vivant des commandos du 13-Novembre 2015, actuellement incarcéré à Fleury-Merogis en Ile-de-France.
"Le procureur de la République en charge du terrorisme François Molins l'a rappelé en janvier, la menace reste très élevée en France", pose Sébastien Pietrasanta, ancien député PS, en charge de rapport sur la lutte terroriste et désormais consultant pour BFMTV sur ces sujets.
Interrogé en marge d'un sommet à Bruxelles, le chef de l'Etat Emmanuel Macron n'a pas dit autre chose ce vendredi: "La menace reste élevée", a-t-il dit.
"La menace est partout"
"La menace est partout, sur l'ensemble du territoire et pas qu'à Paris", expose-Sébastien Pietrasanta. "Le dernier attentat était à Marseille, gare Saint-Charles en septembre 2017 [Deux femmes avaient été égorgées, NDLR] mais plusieurs autres ont été déjoués" depuis ont assuré les autorités, dont le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Deux projets d'attentats, contre un "grand équipement sportif" et contre des militaires de l'opération "Sentinelle", ont été déjoués depuis le 1er janvier en France, avait assuré le locataire de Beauvau fin février. Vingt attentats avaient été déjoués en France en 2017, selon les chiffres fournis début janvier par Gérard Collomb.
"Les défaites militaires de Daesh sur le terrain, en Syrie ou en Irak, n'abaissent pas la menace en France" rappelle Sébastien Pietrasanta. "Certes, il est peu probable aujourd'hui de voir des commandos comme en novembre 2015 à Paris ou à Bruxelles en mars 2016 frapper en étant téléguidés depuis la zone irako-syrienne, mais le risque se sont des individus isolés, qui se revendiquent de Daesh et ont parfois prêtés allégeance" dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux ou des applications de messagerie de téléphones portables.