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Police-Justice

Prisons attaquées: la boite aux lettres et la voiture d'un agent pénitentiaire dégradés à Amiens

Prison (PHOTO D'ILLUSTRATION)

Prison (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Kenzo Tribouillard - AFP

Des dégradations ont été signalées devant le domicile d'un agent pénitentiaire de la prison d'Amiens. Il s'agit du seul fait ciblant du personnel pénitentiaire relevé dans la nuit de ce mercredi 16 au jeudi 17 avril.

Du personnel pénitentiaire de nouveau pris pour cible. Des dégradations ont été commises dans la nuit de mercredi à jeudi devant le domicile d'un agent pénitentiaire de la maison d'arrêt d'Amiens, a appris BFMTV auprès d'une source policière. Cet établissement n'avait jusqu'ici jamais été ciblé.

L'agent a constaté des flammes sur sa boite aux lettres aux alentours de minuit. Elle a aussi été taguée de deux lettres "DD". Une source syndicale indique que l'auteur des faits a pu être interrompu alors qu'il tentait d'écrire "DDPF", pour "défense des droits des prisonniers français". Un pneu du véhicule de l'agent a également été crevé.

Cette même source syndicale indique à BFMTV que l'agent visé travaille depuis plus de 10 ans dans la maison d'arrêt et n'a aucun souci à l'intérieur de l'établissement.

"Nous les retrouverons"

Au total, "21 véhicules" ont été incendiés depuis la nuit de dimanche à lundi dans "huit départements", a indiqué un peu plus tôt ce matin Olivier Christen, procureur de la République antiterroriste. Il a précisé qu'"à sa connaissance", "il n'y a pas eu de fait commis de la même nature" cette nuit.

"À l'heure actuelle, il n'y a pas de piste privilégiée. Ce serait une erreur de fermer l'une ou l'autre des voies pour le moment. Il n'y a pas eu d'arrestation, ni de ciblage spécifique de profils", a-t-il précisé.

De son côté, le ministre de l'Intérieur a promis d'identifier les responsables de ces dégradations.

"Ces gens-là, où qu'ils se trouvent, nous les retrouverons, nous les aurons", a prévenu Bruno Retailleau.

Dans la plupart des actions recensées depuis dimanche, de mystérieuses inscriptions "DDPF", apparemment pour "défense des droits des prisonniers français", ont été retrouvées. Le groupe Telegram à ce nom a été fermé "à la demande de l'autorité judiciaire", selon le procureur antiterroriste.

Mélanie Bertrand, Vincent Vieillard avec Emilie Roussey