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Paris Île-de-France

Prisons attaquées: une vigilance renforcée autour des maisons d'arrêt et centres pénitentiaires d'Ile-de-France

Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, le 14 juillet 2024 à Paris

Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, le 14 juillet 2024 à Paris - LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Laurent Nuñez a demandé dans une note interne à ses services de faire preuve "d'une attention particulièrement soutenue la nuit" à l'égard des sites pénitentiaires, après les attaques coordonnées qui ont visé plusieurs prisons.

Dans une note du préfet de police de Paris du mardi 15 avril, que BFMTV a pu consulter, Laurent Nuñez demande à ses services de mettre en place une vigilance renforcée à l'égard des maisons d'arrêts et sites pénitentiaires d'Ile-de-France.

Après avoir listé les maisons d'arrêt de Nanterre, Villepinte et de Réau comme ayant été prises pour cible, le préfet de police demande dans sa note "d'accroître très sensiblement les rondes et les patrouilles, avec des passages fréquents et marqués aux abords immédiats des sites pénitentiaires et des lieux de stationnement des véhicules des agents". 

Laurent Nuñez espère ainsi "permettre d'éviter au maximum le risque d'action délictuelle et d'interpeller leurs auteurs, avec une attention particulièrement soutenue la nuit".

Des attaques coordonnées visant plusieurs prisons

Une série d'attaques vise depuis dimanche des prisons françaises, via des incendies de véhicules et des tirs à l'arme automatique. Le parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé mardi se saisir de l'enquête.

De nouvelles attaques ont ciblé mercredi l'institution pénitentiaire, avec notamment l'incendie de trois véhicules dans un parking sécurisé de la prison de Tarascon, mais aussi deux attaques contre des agents aux abords même de leur domicile, l'une en Seine-et-Marne, l'autre à Aix.

Le PNAT s'est saisi de ces nouveaux faits ce mercredi 16 avril, a appris BFMTV. Une enquête a ainsi été ouverte pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste" et "dégradation ou détérioration en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste".

La justice pointe la responsabilité "d'un groupe baptisé 'DDPF - Défense des prisonniers français'". Sur plusieurs véhicules, des inscriptions "DDPF" ont été constatées. Peu d'éléments ont filtré sur les motivations et la couleur politique de ce groupe

Matthias Tesson avec Pauline Lecouvé