La justice demande aux journaux sarthois des preuves de la présence de Penelope Fillon sur le terrain

Penelope et François Fillon lors du meeting du candidat LR à la présidentielle, dimanche 29 janvier - Eric FEFERBERG / AFP
Plusieurs hebdomadaires sarthois du groupe Publihebdos ont reçu une réquisition leur demandant des archives prouvant la présence de Penelope Fillon sur le terrain, dans l'affaire de ses possibles emplois fictifs, a-t-on appris mardi auprès du site Actu.fr, édité par le groupe.
"Nous avons reçu cette lettre du pôle financier de Paris aujourd'hui (mardi)", a indiqué à l'AFP Samuel Quignon, rédacteur en chef du Petit Courrier-L'Echo de la Vallée du Loir, qui appartient à Publihebdos.
Tous les articles publiés entre 1998 et 2016 recherchés
Le courrier, envoyé par le cabinet du juge Serge Tournaire, chargé de l'instruction au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, a été envoyé à cinq hebdomadaires de la Sarthe, de l'Orne et de l'Eure-et-Loir: L'Action Républicaine, Le Perche, Les Nouvelles de Sablé, L'Orne Hebdo et Le Petit Courrier-L'Echo de la Vallée du Loir.
La justice demande aux journaux de lui fournir "tout article publié évoquant Mme Penelope Fillon et notamment tout article relatant sa participation à des événements locaux (inaugurations, cérémonies officielles, visites d'hôpitaux, de maisons de retraite, vernissages, concours divers, etc) publié entre 1998 et 2016", a indiqué Samuel Quignon.
Prouver sa présence sur le terrain sarthois
Penelope Fillon a été mise en examen le 28 mars pour "complicité et recel de détournement de fonds publics", "complicité et recel d'abus de biens sociaux" et "recel d'escroquerie aggravée". Elle est soupçonnée d'avoir bénéficié avec deux de ses enfants d'emplois fictifs à l'Assemblée nationale dans une période s'étalant de 1986 à 2013, notamment pour assister son mari, rémunérés par de l'argent public.
Les juges cherchent à présent à savoir si des archives de journaux peuvent prouver sa présence sur le terrain sarthois, dans la circonscription de son mari puis de Marc Joulaud, l'ex-suppléant de François Fillon à l'Assemblée nationale, également mis en examen pour détournement de fonds publics.