Gilets jaunes à Paris: les forces de l'ordre se préparent à la manifestation de samedi

30.000 gilets jaunes pourraient se retrouver à Paris samedi 24 novembre. - Richard Bouhet - AFP
Trente mille personnes pourraient venir manifester ce samedi, à Paris, selon une note du service central du renseignement territorial (SCRT) consultée par BFMTV. La page Facebook "Acte 2: toute la France à Paris !!!" invite les gilets jaunes à se retrouver dans la capitale dès 8 heures afin de poursuivre les blocages entamés le 17 novembre, marqueurs du rejet de la politique d’Emmanuel Macron. Dans les rangs des manifestants, le SCRT prévoit la présence de 80 à 120 militants d’extrême droite et de 100 à 200 sympathisants d’ultra-gauche.
"Conditions de sécurité nécessaires"
Ces estimations doivent encore être encore affinées mais permettent déjà à la préfecture de police d’évaluer le dispositif de sécurité à mettre en place. Ainsi, la place de la Concorde, indiqué sur Facebook comme le principal lieu de rassemblement, sera fermée samedi 24 novembre. Le préfet de police a pris un arrêté d’interdiction de manifester sur cette célèbre esplanade parisienne, trop complexe à sécuriser. Les gilets jaunes qui s’y rendront pourraient être interpellés par la police.
Le ministère de l’Intérieur a choisi le Champ-de-Mars, vaste jardin au pied de la tour Eiffel, pour accueillir les gilets jaunes. Cette zone offre les "conditions de sécurité nécessaires", estime Beauvau dans un communiqué publié ce jeudi.
"Un dispositif de sécurité sera mis en place pour protéger les lieux sensibles de la capitale, les routes, les gares et chemins de fer qui y mènent, ainsi que les plateformes logistiques", est-il précisé. Le but: éviter tout débordement.
Réponse judiciaire "intraitable"
Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, et Laurent Nunez, son secrétaire d’État, n’ont pas manqué de rappeler "le lourd bilan humain qui est à déplorer après une semaine de manifestation": plus de 550 blessés et deux morts en à peine semaine. Ces chiffres démontrent "l’impérieuse nécessité d’organiser et d’encadrer les rassemblements pour assurer la protection de tous", assure l'Intérieur. Fidèle à la "sévérité" affichée par l’exécutif, Christophe Castaner souligne que "la réponse judiciaire sera intraitable en cas de troubles".