Condamnation de Nicolas Sarkozy: l'ancien président sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé

L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy au tribunal de Paris le 25 septembre 2025 - Photo par JULIEN DE ROSA / AFP
Nicolas Sarkozy, condamné à cinq ans de prison ferme avec exécution provisoire dans le procès libyen, sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé à Paris, a appris BFMTV de source proche du dossier ce lundi 13 octobre, confirmant une information de RTL et du Point.
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l'ancien chef de l'État coupable d'"association de malfaiteurs" pour avoir laissé ses plus proches collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d'un financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.
Un procès en appel aura lieu
Bien qu'il a fait appel du jugement, Nicolas Sarkozy va être incarcéré en raison du mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire prononcé à son encontre. L'ancien président avait été relaxé pour les faits de "recel de détournement de fonds publics" ainsi que pour "corruption passive". Dans ce dossier, un procès en appel se tiendra tout de même, du fait de l'appel de l'ex-locataire de l'Élysée, mais aussi du parquet.
La prison de la Santé, située dans le 14e arrondissement de Paris, contient un quartier pour les personnes vulnérables où l'ancien président pourrait être incarcéré, en raison de son âge, 70 ans, et de sa notoriété. Mais cela ne signifie pas qu'"il y aura un traitement de faveur", précisait à BFMTV en septembre le secrétaire local Force ouvrière Hugo Vitry."
Les cellules n'ont rien de moins, rien de plus que les autres cellules des autres bâtiments", décrivait-il.
Des proches de Nicolas Sarkozy ont aussi été condamnés dans cette affaire. C'est le cas de Claude Guéant et de l'ancien ministre Brice Hortefeux. Le premier, ex-directeur du cabinet de l'ancien président, a été jugé coupable de corruption passive et condamné à six ans de prison sans mandat de dépôt, pour raison de santé. Il devra verser 30.000 euros à l'association anticorruption Anticor. Le second, lui, a été condamné à deux ans de prison pouvant être aménagés avec un bracelet électronique avec exécution provisoire et 50.000 euros d'amende.
Après plus de trois mois de procès, le Parquet national financier avait accusé l'ex-chef de l'État d'avoir noué un "pacte de corruption faustien avec un des dictateurs les plus infréquentables de ces 30 dernières années". Les procureurs avaient qualifié Nicolas Sarkozy de "commanditaire" de ce financement.
Autre rendez-vous avec la justice pour l'ancien chef de l'État: le 26 novembre. Ce jour-là, la Cour de cassation se prononcera sur son pourvoi dans l'affaire Bygmalion, après sa condamnation à un an de prison dont six mois ferme en appel.