Nicolas Sarkozy en prison: à quoi vont ressembler ses conditions d'incarcération à la Santé?

Condamné à cinq ans de prison pour des faits d'association de malfaiteurs dans l'affaire des soupçons des financements libyens, Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé.

Quelles conditions de détention pour Nicolas Sarkozy? Ce lundi 13 octobre, l'ancien président de la République, condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs avec mandat de dépôt différé à exécution provisoire, était convoqué au parquet national financier.

La date et le lieu de son incarcération lui ont été notifiés: le 21 octobre à la prison de la Santé à Paris, a appris BFMTV confirmant une information de RTL.

Un quartier à l'écart

La prison du 14e arrondissement de Paris est connue pour avoir eu entre ses murs des personnalités médiatiques, et dispose d'un quartier pour les personnes vulnérables. Nicolas Sarkozy peut être placé à l'isolement ou plus vraisemblablement, en raison de son âge — 70 ans — et de sa notoriété, dans cette zone carcérale.

Dans ce quartier, qui est à l'écart de la détention dite "classique", sont logées les personnes "médiatiques" ou "vulnérables", afin d’éviter qu'ils ne subissent des pressions, violences ou racket des autres détenus.

Une cellule de 9 m²

Dans le quartier pour les personnes vulnérables, l'ancien président sera seul dans une cellule de 9 m² équipée d'une douche, d'un frigo et d'une télévision.

"Les cellules n'ont rien de moins, rien de plus que les autres cellules des autres bâtiments", indiquait en septembre à BFMTV Hugo Vitry, secrétaire local FO Justice à la maison d'arrêt de la Santé.

Si ces quartiers sont par abus de langage surnommés "quartiers VIP", "il n'y aura aucun traitement de faveur", ajoutait-il. Nicolas Sarkozy pourra aussi acheter des produits d'hygiène ou de la nourriture supplémentaire en "cantinant".

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Tout comme le reste de la population carcérale, l'ancien président conserve aussi "ses droits à l’information, aux visites, à la correspondance écrite et téléphonique, à l’exercice du culte et à l’utilisation de son compte nominatif", selon le code pénitentiaire.

Surveillé de près

L'ancien président aura le droit de sortir pour "au minimum une promenade par jour", précise Hugo Vitry. Une sortie qui s'effectue seul dans une cour isolée du reste des détenus "classiques" de la prison. Pour le reste des déplacements, pour une visite médicale, par exemple, Nicolas Sarkozy sera toujours accompagné par un surveillant.

En théorie, le président peut croiser, lors de ses sorties de cellule, d'autres détenus du quartier des personnes vulnérables si leurs profils sont jugés compatibles avec celui de l'ancien élu.

Si le chef d'établissement est d'accord, l'ancien président peut demander à participer à des activités avec d'autres prisonniers "vulnérables". Une hypothèse qui semble toutefois peu probable au vu du statut d'ancien président de la République de Nicolas Sarkozy, pour qui la sécurité devrait être renforcée.

Sylvain Allemand