"Des heures terriblement douloureuses": vive émotion après le suicide présumé d'une fillette de 9 ans en Moselle

Une affiche avec le numéro national de prévention du suicide, le 3114, dans un centre de santé à Bron dans le Rhône en 2024. - THIBAUT DURAND / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Vive émotion à Sarreguemines après le suicide présumé d'une enfant de neuf ans samedi 11 octobre, à son domicile. La fillette, scolarisée en classe de CM2 à l'école Montagne Supérieure de Sarreguemines (Moselle), a laissé un mot d'adieu.
"L'ensemble de la communauté éducative est bouleversée par cet événement dramatique et partage l'émotion" de la famille et des proches de l'enfant, ont déclaré le recteur de la région académique Grand Est et de l'académie de Nancy-Metz, et le directeur académique des services de l'Éducation nationale (Dasen) de Moselle, dans un communiqué dimanche.
La veille, le parquet de Sarreguemines avait indiqué que le corps inanimé de l'enfant avait été découvert à son domicile familial et dit privilégier la piste du suicide, confirmant une information du journal Le Républicain lorrain. Les secours ont immédiatement été appelés, mais ils n'ont rien pu faire pour la réanimer.
Une cellule d'écoute mise en place lundi à l'école
Le maire de la ville Marc Zingraff a fait état "une profonde tristesse" et d'"une immense émotion".
"En ces heures terriblement douloureuses, mes pensées les plus sincères vont à sa famille, à ses proches, ainsi qu'à l'ensemble de la communauté éducative, tous profondément bouleversés", a-t-il ajouté.
Une "cellule d'écoute" sera mise en place lundi à l'école, pour soutenir les élèves et le corps enseignant.
À ce stade, le parquet n'a pas souhaité en dire plus, ni sur les circonstances du décès, ni sur les motivations possibles de l'enfant.
La piste du harcèlement?
"L'enquête est en cours", a-t-il indiqué à l'AFP, mais il semble qu'il s'agisse d'"un acte volontaire de la part de la fillette". L'enfant, qui allait bientôt avoir dix ans, a laissé "un petit mot d'adieu", a-t-il précisé.
Le Républicain Lorrain avait indiqué que rien ne permettait à ce stade d'affirmer qu'elle aurait été victime de harcèlement.
Selon des sources policières à l'AFP, elle subissait, aux dires de sa mère, des railleries de ses camarades de classe en raison de son surpoids et elle avait déjà évoqué un passage à l'acte.
L'enquête se poursuit
Interrogé à ce sujet, le parquet a dit n'avoir "aucune information laissant penser qu'elle aurait évoqué un potentiel passage à l'acte" et a dit rester "très prudent" au sujet d'un éventuel harcèlement. "L'enquête se poursuit", a-t-il dit.
"On est dans une situation douloureuse, même pour nos équipes, la situation nous touche", a indiqué le rectorat à l'AFP.
Et "ce sont les enquêtes qui vont être menées en interne et par les forces de l'ordre qui vont déterminer avec précision et certitude les circonstances qui ont pu amener l'élève à passer à l'acte", a-t-il ajouté.
3114: le numéro national de prévention du suicide
Le 3114 est le numéro à contacter si vous êtes en détresse psychique ou si vous avez des idées suicidaires. Vous pouvez également le contacter si un de vos proches est dans ce cas. Il propose une écoute avec des professionnels de santé spécialement formés, et est disponible sept jours sur sept, 24 heures sur 24.