Attaque à la préfecture de police: les victimes recevront la Légion d'honneur

Préfecture de Police de Paris (illustration) - AFP
Les quatre victimes de l'attaque à la préfecture de police de Paris seront décorées de la Légion d'honneur mardi lors d'une cérémonie nationale d'hommage au cours de laquelle le président Emmanuel Macron prendra la parole, a indiqué l'Elysée.
La cérémonie qui se tiendra dans la cour de la préfecture se déroulera en deux temps. À 10h40, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner remettra la Légion d'honneur, à titre posthume, aux quatre fonctionnaires poignardés à mort jeudi dernier par Mickaël Harpon, employé de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP).
Puis à 11 heures, Emmanuel Macron, accompagné du Premier ministre Edouard Philippe et des ministres de la Justice Nicole Belloubet et des Armées Florence Parly, présidera une cérémonie au cours de laquelle il prendra la parole, a précisé l'Elysée. À l'issue de cette cérémonie, le chef de l'Etat s'entretiendra en privé avec les familles des victimes.
Le policier ayant abattu l'assaillant décoré
Le policier stagiaire qui a tué l'assaillant se verra également bientôt décerner la Légion d'honneur, a indiqué l'Élysée. Agé de 24 ans, ce gardien de la paix, qui reste anonyme, a demandé que cette décoration lui soit remise "à une date ultérieure" et non mardi.
Le jeune homme n'était présent à la Préfecture que depuis six jours, quand il s'est retrouvé jeudi à la mi-journée dans la cour face à Mickaël Harpon, qui venait de poignarder ses collègues dans les locaux. Après plusieurs sommations pour lui demander de se rendre, et voyant qu'il courait dans sa direction en pointant son couteau, il a tiré à deux reprises et l'a tué.
Le tueur proche "de la mouvance islamiste salafiste"
Les quatre fonctionnaires de la préfecture de police de Paris, dont trois policiers, ont été tués par leur collègue Mickaël Harpon, qui "aurait adhéré à une vision radicale de l'islam" et était en contact avec des individus de la "mouvance islamiste salafiste", selon le procureur antiterroriste. Il travaillait depuis 2003 à la DRPP.