Affaire Grégory: un retraité propose d'héberger Murielle Bolle

Murielle Bolle dans le jardin de sa maison à Granges-sur-Vologne (Vosges) le 21 juin 2017 - PATRICK HERTZOG / AFP
Il se dit ému par sa détresse. Un retraité vivant dans la Nièvre a proposé d'héberger Murielle Bolle dans sa résidence secondaire, rapporte L'Express. Cet ancien maire d'une petite ville du département et médaillé de l'Ordre national du mérite a contacté les avocats de la femme par téléphone au début du mois de juillet.
Un "samaritain" sans casier judiciaire
Le retraité a transmis une attestation pour justifier sa démarche. Titulaire d'un casier judiciaire vierge, il est considéré comme un bon "samaritain" par l'entourage de Murielle Bolle.
"C'est une personne de qualité, qui a fait une offre à titre gracieux. C'est la seule reçue mais elle remplit tous les critères", a déclaré un proche de la quadragénaire à l'hebdomadaire. Les avocats avaient tenté de convaincre l'Église d'accueillir Murielle Bolle dans un couvent, en vain.
"Il explique qu'il a été particulièrement ému par la détresse de Murielle Bolle (après sa grève de la faim en prison, NDLR) et qu'il est dans la compassion. Il n'a pas de préjugés et n'entend pas se prononcer sur le fond de l'affaire", a-t-il poursuivi.
Murielle Bolle bientôt libre?
D'après cette même source, Murielle Bolle aurait accueilli la nouvelle "avec une grande joie". L'intervention du retraité pourrait permettre à cette femme de 48 ans de recouvrer sa liberté. Depuis le 29 juin et sa mise en examen pour "enlèvement suivi de mort" dans le cadre de l'affaire Grégory, elle séjourne derrière les barreaux.
Une première demande de remise en liberté avait été formulée par ses avocats début juillet, mais rejetée par la justice. Murielle Bolle, qui doit impérativement trouver un logement en dehors des Vosges pour espérer sortir de prison, avait proposé à ce moment-là d'être hébergée chez un membre de sa famille en Alsace, mais le nom de ce proche était apparu dans l'affaire, ce qui a fait pencher la balance en sa défaveur.
La réponse sous 20 jours
La deuxième demande de remise en liberté a été déposée lundi, et sera étudiée par la Cour d'appel de Dijon sous 20 jours. Si elle venait à être libérée, Murielle Bolle devrait se soumettre à plusieurs conditions. Elle devrait pointer au commissariat, et aurait l'interdiction de se rendre dans les Vosges et d'entrer en contact avec toute personne présente la nuit du 5 novembre 1984.
D'après son cousin, Murielle Bolle aurait été "lynchée" par des membres de sa famille cette nuit-là, à la suite de son témoignage accablant son beau-frère, Bernard Laroche. Les deux cousins vont se confronter le 28 juillet devant la présidente de la chambre de l'instruction de Dijon, ce qui pourrait accélérer la procédure.