Affaire Grégory: Murielle Bolle met un terme à sa grève de la faim

Murielle Bolle - BFMTV
Selon la journaliste de BFMTV Sarah-Lou Cohen, l'avocat de Murielle Bolle a annoncé que sa cliente avait cessé sa grève de la faim. Murielle Bolle a été mise en examen et placée en détention provisoire dans le cadre de l'enquête autour de l'affaire Grégory pour enlèvement de mineur de moins de quinze ans suivi de mort.
Murielle Bolle l'avait entamée jeudi dernier, sur les coups de midi. Elle entendait dénoncer ses conditions de détention. C'est le témoignage de son cousin devant les gendarmes de Dijon le 17 juin qui est à l'origine de la décision de justice la concernant. Sortant du silence 32 ans après les faits, ce cousin avait assuré les gendarmes de sa présence le 5 novembre 1984 au soir au domicile des Bolle dans les Vosges. Murielle Bolle revenait de la gendarmerie où elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche d'avoir enlevé le petit Grégory Villemin. En conséquence, ce dernier avait été interpellé. D'après le cousin, rentrée chez elle, Murielle Bolle, alors âgée de 15 ans, avait fait l'objet de quolibets, d'insultes et de brutalités. Il a ajouté que ce sont ces méfaits dont il aurait été témoin qui avaient poussé la jeune fille à se rétracter.
Marie-Ange Laroche conteste la version du cousin
Dans l'entretien qu'elle a accordé à BFMTV, et diffusé ce lundi, Marie-Ange Laroche, grande soeur de Murielle Bolle et veuve de Bernard Laroche, s'est inscrite en faux contre le récit de ce cousin: "Il n’était pas là. C’est faux, il n’était pas là."
Jean-Christophe Timoczko, l'avocat du cousin de Murielle Bolle, était sur le plateau de BFMTV ce lundi. Il a lancé: "Je l’ai rencontré ce week-end. Je l’ai questionné. Je peux vous dire qu’il ne sera pas du tout impressionné par ce qui a pu être affirmé aujourd’hui par Marie-Ange Laroche. (...) Il n’a pas peur d’affronter les avocats qui le traitent très facilement de tous les noms d’oiseaux."
La "petite Murielle Bolle" au coeur des carnets du juge Simon
Ce mardi, BFMTV publiait des extraits des carnets du juge Maurice Simon, en charge de l'affaire entre 1987 et 1990. Dans ceux-ci, il évoquait nommément Murielle Bolle. "La petite Murielle Bolle a-t-elle oui ou non négligé le car de ramassage (…) pour partir avec Laroche ?" écrivait-il par exemple. Plus largement, alors que Murielle Bolle était rentrée chez elle et s'était rétractée du fait de l'absence momentanée du juge Lambert, Maurice Simon s'y répandait aussi contre son prédécesseur: