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Police-Justice

Affaire Grégory: le couple Jacob déféré au parquet général de Dijon 

Le grand-oncle de Grégory Villemin a été mis en examen ce vendredi pour enlèvement et séquestration suivie de mort, 32 ans après l’assassinat du petit garçon. Son épouse, Jacqueline Jacob, avait déjà été mise en examen et écrouée plus tôt dans la journée.

Marcel Jacob a été mis en examen par le juge d’instruction ce vendredi pour enlèvement et séquestration suivie de mort, dans le cadre de l’affaire Grégory Villemin. Plus tôt dans la journée, son épouse Jacqueline Jacob, avait été mise en examen et écrouée pour les mêmes charges.

Le couple nie son implication, a précisé le procureur de la République de Dijon, Jean-Jacques Bosc, lors d'un point sur l'enquête en fin d'après-midi. A cette occasion, il a confirmé que plusieurs personnes ont concouru à la réalisation du crime" de l'enfant en octobre 1984.

Selon des informations de BFMTV, le parquet a saisi le testament écrit par Marcel Jacob, où il affirme ne pas être le meurtrier de Grégory. Marcel et Jacqueline Jacob étaient en garde à vue depuis mercredi matin.

Pour Me Stéphane Giuranna, avocat de Marcel Jacob, ce défèrement n'est "pas une décision de culpabilité", mais la "possibilité d'accéder à une procédure". "Mon client s'est exprimé et a affirmé son innocence", a insisté l'avocat sur notre antenne ce vendredi matin.

Un couple très lié à Bernard Laroche

Marcel Jacob et sa femme Jacqueline avaient été placés en garde à vue en début de semaine dans un spectaculaire rebondissement de cette affaire, plus de 32 ans après la découverte du corps du petit Grégory, pieds et poings liés, dans la Vologne le 16 octobre 1984.

De source proche du dossier, Jacqueline Jacob est restée mutique durant sa garde à vue et Marcel Jacob s'est contenté d'affirmer qu'il ne se rappelait rien.

Marcel Jacob et Michel Villemin, frère de Jean-Marie et défunt époux de Ginette, étaient très liés à Bernard Laroche, premier suspect de l'affaire, libéré puis tué en 1985 par Jean-Marie Villemin, son cousin.

Placée en garde à vue en même temps qu'eux, la belle-soeur de Jean-Marie Villemin, Ginette Villemin, a, elle, été remise en liberté jeudi en fin d'après-midi.

Parallèlement à ces gardes à vue, une petite dizaine d'auditions ont été menées par les gendarmes pour confirmer les soupçons des enquêteurs, a-t-on précisé de même source.

De nouvelles expertises sur une lettre

De nouvelles expertises d'une lettre de menaces, manuscrite et anonyme, adressée en 1983 au père de Grégory, orientent les soupçons sur Jacqueline Jacob. Selon une source proche du dossier, des documents écrits par la grand-tante de Grégory "ont été retrouvés en perquisition" à des fins de comparaison.

Les enquêteurs s'étaient aussi penchés à de nombreuses reprises, dans le passé, sur un mystérieux "corbeau" ayant revendiqué le meurtre de l'enfant, en invoquant une "vengeance" dans une lettre postée apparemment avant la découverte du corps, en 1984.

Si les expertises n'ont pas permis d'en identifier l'auteur, "on peut cependant observer une similitude importante des termes" utilisés dans ce document avec la lettre de 1983, a relevé le procureur général.

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- © Emeline Gaube / BFMTV.com
L.A., avec Alexandra Gonzalez et AFP