Affaire du petit Grégory: comment se défendait Jacqueline Jacob après sa mise en examen de 2017?

40 ans après les faits, ce mercredi 18 juin, la justice française a ordonné l'interrogatoire de la grand-tante de l'enfant. Mise en examen en 2017, Jacqueline Jacob s'était défendue de toute implication dans l'affaire sur le plateau de BFMTV.

Elle s'est déjà exprimée sur l'affaire du petit Grégory par le passé, elle devra encore le faire dans "plusieurs mois", a annoncé le procureur général de la cour d'appel de Dijon Philippe Astruc dans un communiqué officiel ce mercredi 18 juin. La justice ordonne ainsi l'interrogatoire prochain de la grand-tante de Grégory Jacqueline Jacob en vue d'une possible nouvelle mise en examen pour "association de malfaiteurs criminelle".

Convoquée en 2017 avec son époux Marcel Jacob, elle avait été mise en examen une première fois au mois de juin de la même année pour "enlèvement et séquestration suivie de mort". Une mise en examen qui s'était soldée par une annulation, en 2018, pour vice de forme.

Le 31 janvier 2021, invités dans l'émission "Affaire suivante" sur BFMTV, les époux Jacob avaient accepter de se confier. L'occasion pour le couple de clamer publiquement son innocence.

Grégory Villemin a été tué le 16 octobre 1984. © AFP

"Ils se sont trompés sur toute la ligne", se défendaient alors d'une voix commune les époux Jacob.

"Arrêtez de nous accuser", poursuivaient-ils ensuite, affirmant leur volonté de concourir, aux côtés de la justice, à recherche de la vérité.

"Ils ont bousillé notre famille"

Depuis la découverte en 1984 du corps de Grégory, quatre ans, pieds et mains liés dans la Vologne (Vosges), plusieurs membres de la famille du petit garçon ont été suspectés. De la petite cousine Murielle Bolle, en passant par la mère de Grégory Christine Villemin, une dizaine de personnes avaient ainsi été mises en cause avant d'être blanchies.

Néanmoins, depuis les rebondissements de 2017, l'étau semble se resserrer autour des époux Jacob. Pour les enquêteurs, il existe des indices troublants à leur encontre comme des "similitudes" graphologiques entre l'écriture de Jacqueline Jacob et celle du corbeau. "J'ai jamais écrit un courrier, rien. C'est faux, j'ai jamais écrit", se défendait Jacqueline Jacob dans "Affaire suivante".

"Ils ont bousillé notre famille", s'agaçait-elle encore. "Ils l'ont broyée."

Un secret de famille

Jacqueline Jacob était aussi revenue sur son face à face avec les enquêteurs lors de son premier interrogatoire. "J'ai pas répondu. Un avocat commis d'office est arrivé et m'a dit de garder le silence", précise Jacqueline Jacob.

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Dans un communiqué publié ce jeudi 19 juin, les avocats de Jacqueline Jacob réaffirment sa "totale innocence" et appellent à ce que la "présemption d'innocence et sa vie privée soient respectées".

La convocation de Jacqueline Jacob "ne devrait pas intervenir avant quelques mois", a précisé Philippe Astruc le procureur général de la Cour d'appel de Dijon dans un communiqué ce mercredi.

Les parents du petit garçon ont eux fait savoir auprès d'une de leurs avocats qu'ils attendaient toujours un procès pour "permettre la manifestation de la vérité".

Camille Dubuffet