"Fuck l'UER": Tommy Cash, candidat controversé de l'Eurovision 2025, sort un nouveau titre provocateur

Joost Klein et Tommy Cash dans le clip de "United by Music" - Capture d'écran YouTube - joost klein
Le chanteur estonien Tommy Cash crée de nouveau des remous dans l'univers policé de l'Eurovision. L'agent provocateur de l'édition 2025, dont la finale aura lieu le 17 mai à Bâle (Suisse), fait de nouveau parler de lui avec une chanson sortie le 21 février. Un titre en duo avec Joost Klein, figure polémique du télé-crochet... qui s'en prend violemment à l'institution dans les paroles.
Le morceau s'intitule United by Music, ce qui constitue déjà une provocation envers l'Eurovision: il s'agissait du slogan du cru 2024. Une édition durant laquelle Joost Klein devait représenter les Pays-Bas avant d'être disqualifié. Dans son couplet, l'artiste néerlandais lance un "Fuck l'UER", soit l'Union européenne de radio-télévision, les organisateurs du concours.
"Fuck l'UER, je ne veux pas aller au tribunal", rappe-t-il, en référence à l'affaire qui lui a coûté sa place dans l'édition 2024.
Divorce douloureux
Joost Klein faisait partie des favoris de l'an dernier grâce à son titre déjanté Europapa. Mais le chanteur avait été exclu quelques heures avant la finale en raison d'une enquête ouverte contre lui par la police de Suède, où se déroulait le concours. Une plainte avait été déposée par une cadreuse, qui l'accusait d'avoir fait un "mouvement menaçant" en sa direction lors de la demi-finale le jeudi 9 mai.
L'enquête a finalement été abandonnée en août dernier. "J'ai décidé de clore l'enquête parce que je ne peux pas prouver que les actes (de Joost Klein) auraient pu susciter une réelle menace ou qu'il ait eu l'intention (d'être menaçant)", avait alors déclaré le procureur en charge du dossier.
Joost Klein n'a jamais caché sa rancœur contre le télécrochet international. "Fuck l'Eurovision!", avait-il notamment lancé lors d'un concert en mai dernier, quelques semaines après l'affaire.
Provocation délibérée
Dans son propre couplet de United by Music, Tommy Cash multiplie quant à lui les références à des questions de politique internationale délicates. "Je veux m'envoler pour Kiev puis partir pour Moscou", déclame-t-il au sujet du conflit russo-ukrainien, avant d'évoquer la dernière élection présidentielle américaine: "Je veux voter pour Kamala, et je veux aussi voter Trump".
Avec ces paroles, l'Estonien de 33 ans nargue les organisateurs de l'Eurovision; le concours enjoint ses candidats à une dépolitisation totale, aussi bien dans le texte de leurs chansons candidates que dans leurs prestations. Mais puisque United by Music n'est pas la chanson avec laquelle il représentera l'Estonie, aucune intervention n'est a priori possible.
Une précédente controverse
Le titre qu'il présentera à l'Eurovision, dévoilé la semaine passée, a pourtant lui aussi suscité une première controverse, mettant un coup de projecteur sur le chanteur. Intitulée Espresso Macchiato, la chanson multiplie les stéréotypes sur les Italiens. Elle a suscité le débat dans le pays, et Gian Marco Centinaio, sénateur du parti d'extrême droite La Ligue, a appelé à son exclusion du concours.
La France sera représentée à Bâle par la chanteuse Louane, qui défendra une chanson encore tenue secrète. Elle succédera à Slimane, qui a décroché la quatrième place l'an dernier avec son titre Mon amour.