Violences urbaines: les bus et les tramways interrompus à 21h tous les soirs jusqu'à nouvel ordre en Île-de-France

Les bus et les tramways seront interrompus tous les soirs à partir de ce vendredi soir, dès 21 heures, après une nouvelle nuit d'émeutes qui se sont déroulées sur le territoire pour la troisième soirée consécutive. La décision est prise jusqu'à nouvel ordre.

La circulation des bus et des tramways va être une nouvelle fois arrêtée dès 21 heures ce vendredi soir en Île-de-France, par mesure de sécurité. Cette mesure "sera reconduite tous les soirs jusqu'à nouvel ordre", précise Île-de-France Mobilités.

Cette décision, prise en concertation entre Île-de-France Mobilités et la préfecture de police de Paris, intervient après que d'importantes émeutes se sont déroulées dans la région dans la nuit de jeudi à vendredi, en répercussion avec la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre.

Ce week-end, les métros et les RER fermeront aux horaires de la semaine et non une heure plus tard comme d'habitude.

Les transports publics dégradés

Les nouvelles scènes de violences de ces derniers jours ont conduit à de nombreuses dégradations dans les transports publics. À Aubervilliers, douze bus RATP ont été incendiés dans la nuit de jeudi à vendredi. La veille, c'est un tramway à Clamart qui avait pris feu.

"Nous souhaitons que le service public reprennent [...] mais nous ferons toujours passer la sécurité des agents et des usagers", a assuré Clément Beaune, ministre des Transports, ce vendredi matin.

"Les mesures de sécurisation de tous nos centres de transports seront renforcées", a précisé le ministre.

Les transports déjà arrêtés jeudi soir

L'interruption des transports de surface avait déjà été mise en place jeudi soir sur tout le territoire par la préfecture de police. La présidente de région, Valérie Pécresse, en avait fait la recommandation à la mi-journée afin d'assurer la sécurité des voyageurs.

Des élus de Paris s'étaient toutefois opposés à la mesure. Emmanuel Grégoire, premier adjoint à Anne Hidalgo, estimait notamment que "ce n'est pas en intentant à la liberté à la circulation de toute la population que l'on règle les problèmes sociaux, c'est peut-être même tout l'inverse".

Juliette Vignaud