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Violences urbaines: interruption des bus et des tramways dès 21h dans toute l'Île-de-France

Plus quartiers franciliens ont été touchés par des violences urbaines dans la nuit du 28 au 29 juin 2023, après la mort du jeune Nahel à Nanterre.

Plus quartiers franciliens ont été touchés par des violences urbaines dans la nuit du 28 au 29 juin 2023, après la mort du jeune Nahel à Nanterre. - BFMTV

INFO BFMTV - Dès 21h ce jeudi, il n'y aura pas de bus et de tramways dans toute la région.

Il avait été un temps indiqué que seuls les quartiers touchés par les violences urbaines étaient concernés. Mais les bus et les tramways seront arrêtés dès 21h ce jeudi soir dans toute l'Île-de-France, a appris BFMTV de sources concordantes. Les opérateurs de transports, notamment la RATP, ont été notifiés.

"La décision est prise en lien avec la préfecture de police et les opérateurs de transports franciliens: les bus et les trams ne circuleront pas ce soir à partir de 21h, pour assurer la protection des agents et des voyageurs. Nos transports ne sont pas des cibles pour les voyous et les casseurs", a indiqué Valérie Pécresse sur Twitter.

La présidente d'Île-de-France Mobilités avait fait cette recommandation à la préfecture de police. Elle a aussi conseillé aux voyageurs de "ne pas prendre les transports après 21 heures" pour limiter les risques de violences.

Des élus opposés à la mesure

Des élus de la mairie de Paris se sont pourtant opposés à l'arrêt des transports de surface dès 21h. "Je désapprouve totalement, ce n'est pas en intentant à la liberté à la circulation de toute la population que l'on règle les problèmes sociaux, c'est peut-être même tout l'inverse", a indiqué Emmanuel Grégoire à BFM Paris Île-de-France.

"C'est un désaccord politique absolument majeur. Je pense que c'est une mauvaise solution à un problème mal posé. Ou alors peut-être, faut-il filtrer les gens qui ont droit ou pas à un couvre-feu. Si elle veut expliquer que l'on éteint la vie économique de ce pays à 21h, je la laisse calculer combien ça coûte", a-t-il ajouté.

Pour David Belliard, maire adjoint, "ce n'est pas un couvrefeu et encore moins une réduction du service public qu'il faut faire! C'est vraiment la voie de l'exclusion là où, au contraire, il faut entendre et apporter des réponses à la colère qui s'exprime".

Ces deux derniers jours, dix bus et deux tramways ont été incendiés ou dégradés dans la région, y compris un tram de la ligne T10 inaugurée samedi dernier. Ces violences urbaines en Île-de-France interviennent après la mort du jeune Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un tir de policier lors d'un contrôle routier à Nanterre mardi.

Alexis Cuvillier avec Marine Langlois