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Violences urbaines: Emmanuel Grégoire assure qu'il y a "une très grande vigilance" à Paris

Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris ce mardi 14 mars 2023.

Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris ce mardi 14 mars 2023. - BFMTV

Plusieurs arrondissements de Paris comme les 14e, 15e et 19e ont été touchés par une série de violences et de dégradations dans la nuit de mercredi à jeudi. Emmanuel Grégoire fait part ce jeudi de sa "grande préoccupation" pour la nuit prochaine.

Au lendemain des violences urbaines, qui ont émaillé la nuit de ce mercredi à jeudi en Ile-de-France et dans le reste du pays, après la mort de Nahel tué par un policier à Nanterre, la crainte de nouveaux débordements reste vive.

Ce jeudi, le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, indique à BFM Paris-Ile-de-France qu'il y a actuellement "une très grande vigilance et préoccupation pour la soirée et la nuit qui viennent". Et de préciser que la maire Anne Hidalgo est en contact permanent avec la préfecture de police de Paris.

"Nous avons des remontées préoccupantes de la situation dans certains quartiers mais pas de l'ampleur observée dans d'autres communes. Nous continuerons à travailler sur ces sujets pour accompagner et gérer au mieux une situation difficile", précise l'élu.

Tirs de mortiers, feux de véhicules

Selon Emmanuel Grégoire, à Paris, le secteur de porte de la Chapelle a été particulièrement touché par les violences urbaines. La brigade d'assistance aux personnes sans abri a notamment été incendiée. "C'est une forme de paradoxe absolu", a déploré l'élu.

Nicolas Nordman, adjoint chargé de la police municipale, ajoute auprès de BFM Paris-Ile-de-France que plusieurs autres quartiers de la capitale ont été touchés par des dégradations et des "tensions fortes".

Des tirs de mortiers ou encore des feux de véhicules se sont notamment produits dans les 13e, 14e, 15e, 18e, 19e et 20e arrondissements. La situation a été particulièrement vive dans le 19e arrondissement.

"On a dû demander aux éducateurs de partir, car au moment où on rentre dans des affrontements violents, le rôle de prévention devient difficile. C'est à la police de pouvoir éventuellement intervenir", explique l'adjoint à la maire de Paris.

Un appel au calme

Nicolas Nordman et Emmanuel Grégoire appellent au "calme, à l'apaisement et au dialogue". "Il faut que la parole ait un minimum de crédibilité", souligne le premier adjoint.

Nicolas Nordman assure que les équipes de la ville resteront très mobilisées dans les prochains jours, alors que tous les clubs de prévention de Paris avaient été mobilisés dès ce mercredi après-midi, en présence de la police municipale. Des équipes de propreté sont aussi déployées pour nettoyer des tags d'appels à la violence inscrits sur certains murs.

Ce jeudi soir, les bus et les tramways seront arrêtés dès 21h dans les quartiers franciliens touchés par des violences urbaines, a appris BFMTV de sources concordantes. Valérie Pécresse, la présidente d'Île-de-France Mobilités avait fait cette recommandation à la préfecture de police afin de limiter les risques de violences.

Nicolas Dumas et Gauthier Hartmann