Attentat à Paris: la garde à vue des deux parents de l'assaillant a été levée

L'ESSENTIEL
- Un attentat a fait un mort et deux blessés ce samedi 2 décembre au soir au niveau du quai de Grenelle dans le 15e arrondissement de Paris. Lire l'article
- Troubles psychiatriques, radicalisation... Le suspect, Armand R. avait déjà été condamné en 2016 car il projetait de commettre une action violente à La Défense. Lire l'article
- Invité de BFMTV-RMC ce lundi matin, Gérald Darmanin a relevé un "ratage psychiatrique" dans le suivi de l'assaillant, et réitéré son souhait d'imposer des "injonctions de soins" pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques. Lire l'article
- En garde à vue, Armand R. a revendiqué et assumé pleinement son geste, qu'il justifie en réaction à la persécution des musulmans dans le monde. Lire l'article
Deux personnes sont toujours gardées à vue ce soir, dont l'assaillant
Merci d'avoir suivi notre live consacré aux suites de l'attentat à proximité de la tour Eiffel à Paris.
Deux personnes sont toujours gardées à vue ce soir: l'assaillant et une personne de son entourage. Les parents du suspect ont quant à eux été libérés.
La garde à vue des deux parents de l'assaillant a été levée
La garde à vue des deux parents d'Armand R. a été levée ce lundi soir, comme l'a appris BFMTV de source judiciaire.
Il reste deux gardes à vue ce soir: l'assaillant et une personne de son entourage, elles iront au maximum jusqu'à mercredi soir.
Plus d'informations ici.
Peut-on contraindre une personne radicalisée souffrant de troubles psychiatriques à être soignée?
Le ministre de l'Intérieur a évoqué un "ratage" dans le suivi psychiatrique d'Armand R., l'auteur étant une personne radicalisée et souffrant de troubles psychiatriques nécessitant un traitement médicamenteux.
Gérald Darmanin s'est dit favorable à ce que les autorités puissent prononcer une "injonction de soins" à l'encontre d'une personne radicalisée souffrant de troubles psychiatriques. Mais est-ce possible? Des éléments de réponse dans notre article dédié.
La présidente de l'Assemblée nationale adresse ses "condoléances" aux victimes
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a adressé les "condoléances" de la représentation nationale aux victimes de l'attaque.
"Le combat pour nos valeurs, face au terrorisme, ne peut être mené qu'ensemble et ne peut être que gagné", a-t-elle lancé depuis Bonn en Allemagne.
En juillet 2019, l'assaillant disait entendre en prison "la voix des jihadistes du Bataclan"
Selon nos informations, Armand R. a tenu des propos troublants lors de sa détention pour un projet d'attaque à La Défense, un quartier d'affaires à l'ouest de Paris.
Le 8 juillet 2019, lorsqu'il était encore incarcéré, un incident survient lors de la distribution des repas du soir. Cet incident est raconté dans un document judiciaire, que BFMTV a pu consulter.
Armand R. tient ce soir là au surveillant pénitentiaire les propos suivants: "Gradé, il y a du sale qui me passe par la tête. J'entends la voix de toutes les personnes écrouées pour terrorisme. J'entends même la voix des jihadistes du Bataclan me demandant de passer à l'acte. Je suis perdu et je ne sais plus qui je suis", a lancé Armand R. au surveillant.
"J'ai envie d'égorger mes parents à la sortie. (...) Ma date de libération est proche, et je ne sais pas où j'en suis. Je vais finir par passer à l'acte", a-t-il ajouté, toujours selon ces documents.
Cet incident explique en partie le fait que son suivi judiciaire à la sortie de prison ait été resserré jusqu'à la fin de la mise à l'épreuve, et que la surveillance administrative ait continué ensuite, après mars 2023.
Ce n'est pas le seul fait marquant durant sa détention. Toujours selon nos informations, dans la nuit du 15 au 16 avril 2019, Armand R. avait fait une crise d'angoisse en cellule, et avait dit au médecin le lendemain qu'il était convaincu que l'administration pénitentiaire voulait l'empoisonner à travers les repas.
Il avait également exprimé des pensées suicidaires. Une vigilance renforcée avait été mise en place, mais aucun risque auto-agressif n'avait été détecté.
L'assaillant assume son geste "en réaction à la persécution des musulmans dans le monde"
En garde à vue, l'assaillant a entièrement revendiqué son geste "en réaction à la persécution des musulmans dans le monde", a appris BFMTV d'une source proche de l'enquête.
Il s'est montré très froid et clinique, totalement désincarné par rapport à l'attaque qu'il a perpétré. Tout laisse à penser qu'il a agi seul.
Ce qu'un ancien jihadiste repenti a dit à l'assaillant en 2020
Le premier contact entre David Vallat, ancien jihadiste maintenant repenti, et Armand R., principal suspect dans l'attaque de Paris, remonte à 2020, sur les réseaux sociaux.
"Il apparaît sur mes deux pages, partage des contenus en me demandant mon avis", se rappelle-t-il. L'auteur lui parle alors de sa propre expérience, et de comment il est parvenu à quitter le jihadisme.
Quelque temps plus tard, nouveau message et un changement d'ambiance dans le ton. "Un jour il m'envoie un message, paniqué, me disant qu’il pense avoir été en lien avec Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty. Je lui conseille de se rendre immédiatement auprès de la DGSI pour leur en faire part. Ce qu’il fait."
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Pas de défaillance psychiatrique pour Bardella mais "une défaillance politique"
Plus tôt dans la matinée, le ministre de l'Intérieur a évoqué sur BFMTV un "ratage psychiatrique" dans le cadre de cette attaque au couteau.
"Je pense qu'il n'y a pas une défaillance psychiatrique", a quant à lui évoqué Jordan Bardella. "Il y a une défaillance politique dé Gérald Darmanin et de l'intégralité du gouvernement qui accuse le pire bilan sécuritaire en la matière."
Il dénonce à nouveau des failles qui se multiplient, "avec à chaque fois des individus qui sont suivis pour leur proximité avec la mouvance islamiste".
Le RN propose "d'assouplir les règles" et d'étendre la rétention de sûreté
Jordan Bardella propose d'étendre le dispositif de rétention de sûreté, une réforme de loi qui "aurait permis de ne pas libérer l'assaillant de Paris".
"Aujourd'hui les conditions dans lesquelles s'applique la rétention de sûreté sont extrêmement restreintes et inapplicables. (...) Nous proposons d'en assouplir les règles", explique-t-il lors de sa conférence de presse.
Concrètement, le président du Rassemblement national propose une "rétention de sûreté systématique pour les affaires liées au terrorisme islamique".
Ouverture d'une enquête judiciaire en Allemagne
Le parquet fédéral allemand a indiqué lundi avoir ouvert une enquête sur l'attentat à Paris où un touriste germano-philippin a été tué.
"Nous avons ouvert une enquête", a déclaré à l'AFP une porte-parole du parquet fédéral, confirmant une information de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
L'article complet est à lire ici.
Gérald Darmanin "se borne à tenir la chronique de sa propre inefficacité", lance Bardella
Lors de sa conférence de presse ce matin, Jordan Bardella a une nouvelle fois fustigé Gérald Darmanin et appelle à nouveau à sa démission.
"Le ministre de l’Intérieur se borne à tenir la chronique de sa propre inefficacité", lance-t-il. "Dans une démocratie fonctionnelle, il aurait déjà rendu des comptes, démissionner."
Jordan Bardella veut "briser le cycle de cette impuissance politique".
Pour Jordan Bardella, Gérald Darmanin "aurait dû démissionner depuis longtemps"
Le président du Rassemblement national a répondu ce matin sur Sud Radio au ministre de l'Intérieur qui lui a reproché d'utiliser "ce drame pour sa campagne" des européennes.
"C'est lui qui est au pouvoir, c'est lui qui est responsable de la sécurité des Français. J'en ai un peu le ras-le-bol que personne ne soit responsable de rien", a rétorqué Jordan Bardella.
Le député européen évoque "une réalité sécuritaire", avec "des étrangers radicalisés sous le coup d'OQTF qui restent sur le sol français" et qui sont donc sous la responsabilité de Gérald Darmanin. "Il aurait dû démissionner depuis très longtemps".
Jordan Bardella s'exprimera après l'attaque mortelle à Paris en fin de matinée. Plus d'informations dans notre article.
340 personnes condamnées pour terrorisme sont sorties de prison depuis 2018
Gérald Darmanin indique que, depuis qu'il y a des condamnations pour terrorisme, 340 personnes condamnés pour ce motif, sont sorties de prison. Ce comptage prend en compte les personnes condamnées "parce qu'elles se sont radicalisés" ou bien "parce qu'elles se sont radicalisées en prison".
Gérald Darmanin préconise des "injonctions administratives"
Revenant sur le cas de l'auteur de l'attaque à Paris, Gérald Darmanin préconise des "injonctions administratves". Relevant un "ratage psychiatrique" dans le suivi de l'assaillant, le ministre de l'Intérieur regrette qu'un préfet ne puisse pas "forcer" un individu à se "présenter devant un psychiatre".
Marine Le Pen appelle à "renforcer la loi sur la rétention de sûreté"
Marine Le Pen appelle ce lundi matin sur France Bleu à "renforcer la loi sur la rétention de sûreté", après l'attaque survenue samedi soir à Paris.
"Il faut réfléchir peut-être à renforcer la loi (...) sur la rétention de sûreté qui permet d'avoir un contrôle beaucoup plus ferme, voire même à laisser en prison ceux qui sont particulièrement dangereux", affirme-t-elle.
"Le fait qu'il ait déjà été condamné devrait être un élément aggravant", estime-t-elle par ailleurs, rappelant que la mère de l'assaillant "avait alerté fin octobre les services sur le comportement de son fils".
Darmanin estime que les services du ministère de l'intérieur "ont fait le maximum" avant l'attaque à Paris
L'attaque de ce samedi aurait-elle pu être évitée? "De ce que je sais, l'enquête du parquet national antiterroriste le dira encore mieux, nous avons fait le maximum dans le cadre de la loi actuelle", répond Gérald Darmanin sur BFMTV-RMC. "En tout cas, les services du ministère de l'Intérieur ont fait le maximum".
Le patron de la place Beauvau évoque néanmoins un "ratage psychiatrique", puisque "les médecins ont considéré à plusieurs reprises" que l'auteur de l'attaque "allait mieux et pouvait vivre, si j'ose dire, librement".
Marine Le Pen accuse l'exécutif de ne "pas prendre la mesure de la multiplication des attentats terroristes"
L'ancienne candidate RN à la présidentielle accuse le gouvernement de "ne pas prendre la mesure de la multiplication des attentats terroristes", ce lundi matin sur France Bleu.
"Nous sommes confrontés à la montée en puissance depuis des années d'une idéologie totalitaire qui est l'idéologie islamiste et il ne me semble pas que les mesures spécifiques soient prises d'abord pour traiter ceux qui partagent cette idéologie (...) et pour éradiquer cette idéologie", estime-t-elle.
Olivier Véran accuse l'extrême droite "d'analyser avant les faits"
Olivier Véran répond à Jordan Bardella, après que le président du Rassemblement national a appelé à rouvrir le débat sur "le renforcement de la rétention de sûreté", permettant de priver de liberté un individu après sa peine, s'il présente une menace pour la société.
"Le RN, l'extrême droite, a cette capacité à analyser avant les faits. C'est facile pour eux, ils ont les réponses à toutes les questions qu'on se pose encore", tance le porte-parole du gouvernement, ajoutant:
"L'individu, dont on parle a fait 4 ans de prision parce qu'il prévoyait de partir faire le jihad. Il n'était pas parti, mais la présomption de son départ avait été un critère suffisant pour le maintenir en prison 4 ans. Donc cela existe."
Pour Véran, les premiers éléments de l'enquête démontrent "un parcours" de l'auteur de l'attaque "conforme au droit"
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, juge que les premiers éléments de l'enquête concernant l'auteur de l'attaque à Paris démontrent un "parcours médical, administratif et pénal" qui est "conforme à l'état de droit".
"Diagnostiqué pour une pathologie psychiatrique", il a "respecté ce que prévoit la loi" et été "suivi étroitement par les services de renseignement."
Pour autant, "il a pu tuer, donc cela pose la question de comment il a été tué", reconnaît Oliver Véran, jugeant que cela interroge sur un éventuel renforcement du droit.
Paris pendant les JO sera l'endroit "le mieux sécurisé" au monde, assure l'adjoint en charge du sport
L'attaque à Paris ne change rien quant au dispositif de sécurité des Jeux olympiques, a assuré Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques, invité de BFM Paris Île-de-France ce matin.
"Il n'y aura pas d'endroits dans le monde mieux sécurisés que les Jeux olympiques et paralympiques", a-t-il insisté.
Néanmoins, des "ajustements" pourront être faits, nuance-t-il. Aucun plan B ne sera néanmoins prévu lors de la cérémonie d'ouverture, au vu de l'ampleur du dispositif exceptionnel qui sera mis en place.
"La sécurité est très importante": la réaction des touristes au lendemain de l'attaque
Des touristes choqués mais présents. Au lendemain de l'attaque au couteau à Paris, BFMTV est allé à la rencontre de plusieurs vacanciers présents aux abords de la Tour Eiffel. Certains se veulent fatalistes tandis que d'autres font part de leurs craintes.
"Ce sera toujours une destination touristique de par ce qu’elle peut offrir et sa beauté, mais la sécurité est très importante", dit une touriste, qui souligne que si les événements de ce type continuent, "nous réfléchirons un peu plus avant de venir à Paris."
Pour un touriste hispanophone, les questions de sécurité ne se limitent pas à Paris, mais concernent en réalité toutes les grandes villes.
"Pour moi, ce n’est pas un problème. C’est une grande ville, et comme toutes les grandes villes, elle a ses problèmes de sécurité disons classiques. Ce sont les circonstances géopolitiques actuelles qui se sont compliquées", dit-il.
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Quand le suspect de l'attaque de Paris se présentait comme un repenti
Qui est Armand R.? Les premiers éléments sur l'assaillant qui a tué un touriste allemand à Paris dessinent un profil complexe, entre conversion à l'islam, radicalisation et condamnation du terrorisme.
À sa sortie de prison, en 2020, où il a passé plusieurs années pour un projet d'action violente à La Défense, il fait l'objet d'un suivi jugé "encourageant" par les autorités compétentes. Selon une source proche de l'enquête, il condamne les actes islamistes. Le futur assaillant évoque même à cette époque une "haine de l'islam radical."
Il a expliqué qu’en prison, il a été à l’isolement entre décembre 2018 et 2019 et qu'"être isolé des détenus prosélytes m’a fait réfléchir et c’est comme ça que je me suis éloigné de la religion".
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Pour Bardella, la "faiblesse" du gouvernement "entraîne" ces morts
La "faiblesse" du gouvernement et la politique qu'il mène "entraînent ces morts" comme le touriste poignardé samedi soir à Paris, a accusé dimanche le président du Rassemblement national Jordan Bardella, demandant de "rouvrir le débat sur la rétention de sûreté".
"Je déplore que les drames se répètent les uns après les autres avec systématiquement les mêmes situations, les même individus, les mêmes profils", a réagi Jordan Bardella sur BFMTV.
L'assaillant a fait allégeance au groupe État islamique
L'islamiste radical qui a tué un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes à proximité de la tour Eiffel à Paris samedi soir a fait allégeance au groupe Etat islamique (EI) dans une vidéo avant son passage à l'acte, a indiqué dimanche le procureur anti-terroriste.
S'exprimant en langue arabe dans cette vidéo, Armand Rajabpour-Miyandoab, un Franco-Iranien de 26 ans, apportait "son soutien aux jihadistes agissant dans différentes zones", a déclaré en conférence de presse Jean-François Ricard.
"Cette vidéo était notamment mise en ligne sur son compte X (ex-Twitter)", ouvert début octobre et qui comportait "de nombreuses publications sur le Hamas, Gaza et plus généralement la Palestine", selon le magistrat.
Darmanin réclame que les autorités puissent "demander une injonction de soins"
Gérald Darmanin a réclamé dimanche soir que les autorités "puissent demander une injonction de soins" pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques afin de prévenir des passages à l'acte comme celui de l'assaillant du pont Bir Hakeim.
Le ministre de l'Intérieur s'exprimait sur TF1 à l'issue d'une réunion à Matignon consacrée à la sécurité après cette attaque au couteau samedi soir qui a coûté la vie à un touriste germano-philippin et blessé un Britannique et un Français.
L'assaillant toujours en garde à vue ce lundi
Bonjour et bienvenue sur ce direct consacré à l'attaque mortelle survenue à Paris, samedi 2 décembre.
Le suspect, âgé de 26 ans, a été interpellé par les forces de l'ordre après avoir tué un touriste allemand et blessé deux autres personnes.
Gérald Darmanin est l'invité de BFMTV-RMC à 8h30.