Attentat à Paris: deux policiers confient leur "fierté" d'avoir participé à l'interpellation de l'assaillant

Un policier après l'attentat près du pont de Bir Hakeim à Paris le samedi 2 décembre. - Dimitar DILKOFF / AFP
"Un sentiment de fierté." Deux policiers qui ont participé à l'interpellation de l'assaillant près de la Tour Eiffel samedi 2 décembre sont revenus ce mercredi sur TF1 sur les quelques minutes qui ont permis d'éviter que le drame ne soit encore plus grave.
Dans la soirée de samedi, Stéphanie, major de police, et son collègue ont été appelés pour une attaque vers le pont de Bir-Hakeim, à quelques pas de la Tour Eiffel à Paris. Au moment où ils sont arrivés sur place, Armand R. avait déjà poignardé à mort un touriste germano-philippin de 23 ans.
"Il y avait beaucoup de monde, on se retrouvait sur le quai. Il y avait la circulation, il fallait éviter d’autres victimes", a-t-elle confié auprès de nos confrères.
En voyant les policiers, l'assaillant, qui a fait allégeance à Daesh, est parti en courant. "Sur le trajet, il blesse un homme en lui portant un coup de marteau au visage", se rappelle-t-elle, avant d'ajouter: "il ne court pas à grande vitesse, il sait ce qu’il fait, il est là pour blesser."
Une autre brigade cruciale
Face à la gravité des actes commis dans le 15e arrondissement de Paris, Gérard, brigadier-chef, est également appelé sur place. C'est lui qui immobilisera Armand R. avec son taser. "Quand j'arrive en haut je vois d'autres collègues qui mettent en joue un individu barbu avec un marteau, a-t-il déclaré. Je le mets en joue avec mon taser."
Selon le fonctionnaire de police, ses collègues et lui éprouvent depuis "un sentiment de fierté". "On est fiers d’avoir mis hors état de nuire un terroriste au pied du symbole de la France", a-t-il assuré.
Armand R. a été mis en examen mercredi soir pour assassinat et tentative d'assassinat, en relation avec une entreprise terroriste et en état de récidive légale, et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat).
Un juge des libertés et de la détention (JLD) a ensuite décidé de son placement en détention provisoire, comme l'avait requis le Pnat, mais aussi de son placement à l'isolement.