Syrie, nouvelle impasse à l'ONU: revivez la journée du jeudi 29 août

L'opposition ne votera pas la motion proposée par David Cameron pour justifier une intervention militaire. - -
Les jours passent et la situation reste bloquée. Mercredi, les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU ne sont pas parvenus à s'accorder sur une résolution britannique justifiant une action armée en Syrie.
Chine et Russie d'un côté, France, Royaume-Uni et États-Unis de l'autre restent campés sur leurs positions sur le conflit qui a fait plus de 100.000 morts et poussé des millions de Syriens à la fuite depuis mars 2011.
Les inquiétudes quant à une éventuelle propagation du conflit à toute la région, dont l'équilibre est déjà précaire, sont de plus en plus grandes.
>> Ce live est terminé. Comment expliquer l'attitude des pays occidentaux vis-à-vis de la Syrie? La réponse ici.
22h00 - Nouvelle impasse
La réunion des cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU n'aura duré que 45 minutes, et s'est soldée par une nouvelle impasse. Aucun des ambassadeurs des cinq pays n'a fait de commentaires en sortant.
21h00 - Une manifestation à Paris
Quelques centaines de personnes se sont retrouvées à Paris jeudi soir pour protester contre une éventuelle action militaire en Syrie. Selon la police, ils étaient près de 250 manifestants à s'être rassemblés dans le quartier des Halles, au coeur de la capitale. Parmi eux, des manifestants de gauche, des Kurdes, mais aussi des pro-Assad.
19h55 - Impossible de ne rien faire, selon Hubert Védrine. Invité de Ruth Elkrief, sur BFMTV, jeudi soir, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a estimé que le cas syrien n'est pas comparable avec la Libye, l'Irak ou encore le Mali.
"Ce serait comparable à l'Irak si les Etats-Unis tout seuls décidaient, sans mandat, de s'engager dans une guerre en Syrie pour renverser le régime. Ce n'est pas du tout le cas, même si différents dirigeants occidentaux sont mis dans la quasi obligation de faire quelque chose, compte tenu de l'horreur des faits, quelles qu'en soient les conséquences", a expliqué Hubert Védrine, selon qui "les Américains et les autres ne peuvent pas ne rien faire".
18h35 - Les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU se réunissent à New York à 20h30 (heure française). Parmi ces derniers figurent donc la Chine et la Russie. Tous les cinq disposent d'un droit de veto.
Cette réunion se tient à la demande de la Russie. Les ambassadeurs des cinq pays - Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie - vont continuer à examiner un projet de résolution britannique qui justifierait une intervention militaire contre le régime de Bachar al-Assad.
18h24 - Le Canada ne participera pas à d'éventuelles frappes
Le Canada dit "soutenir" une éventuelle action militaire des Américains et de leurs alliés mais "le gouvernement du Canada ne prévoit pas (...) d'avoir une mission militaire" déclare le Premier ministre conservateur Stephen Harper.
18h10 - La Chine demande aux Etats-Unis de faire preuve de "calme et de retenue"
Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi assure que la solution politique est "la seule réponse réaliste à la question syrienne", rapporte le Washington Post.
17h45 - A Londres, la chambres des communes se vide, mais le débat continue
Le vote devrait avoir lieu ce jeudi soir. Cameron rappelle que la décision de la riposte n'a toujours pas été prise, mais il défend la nécessité d'intervenir en réponse à l'attaque chimique, pour dissuader Assad de recommencer. Pour l'opposition travailliste, les preuves sont insuffisantes, il faut attendre les conclusions de l'ONU.
17h00 - Laurent Fabius s'exprime en direct
Laurent Fabius s'exprime en direct à propos d'une éventuelle intervention en Syrie, en cloture de la conférence des ambassadeurs, à l'Elysée. "Face au "massacre chimique perpétré par le régime de Damas", "nous ne pouvons pas rester sans une réaction à la fois réfléchie, proportionnée et ferme."
>> Retrouvez son intervention en vidéo
16h58 - La chambre des communes à Londres est comble
Le débat fait rage à la chambre des communes. 99 députés britanniques demandent la parole.
Le correspondant du Monde à Londres suit la séance en direct:
La chambre des communes est archi-comble. 99 députés demandent actuellement la parole.
— Eric Albert (@IciLondres) August 29, 2013
15h48 - Un cinquième destroyer américain déployé
Les Etats-Unis déploient un destroyer supplémentaire face aux côtes syriennes, portant temporairement à cinq le nombre de navires équipés de missiles de croisière en Méditerranée orientale, affirme un responsable américain de la Défense: "l'USS Stout est en Méditerranée et se dirige vers l'est". Ce bâtiment militaire est amené à prendre la relève sur place de l'USS Mahan mais les deux navires devraient croiser ensemble, avec trois autres detroyers, pendant un temps indéterminé au large des côtes syriennes.
>> A lire: Syrie: l'intervention militaire se prépare en mer
15h46 - L'impact économique d'une riposte occidentale
En début de semaine, les Bourses européennes et américaine ont subi une glissade générale. Accès de fièvre également du côté des hydrocarbures, puisque les premières rumeurs de frappes contre le régime de Bachar al-Assad ont propulsé les cours du pétrole à des niveaux qu'il n'avait pas connu depuis six mois.
Le point sur la situation:
15h45 - Pour Cameron, "l'usage d'armes chimiques ne fait aucun doute"
Le Premier ministre britannique s'exprime en ce moment devant les députés. Rejetant le parallèle fait avec la guerre en Irak, il affirme que "l'usage d'armes chimiques en Syrie ne fait aucun doute", rapporte le Guardian."La preuve que le gouvernement syrien a utilisé ces armes la semaine dernière se trouve "juste devant nos yeux", a martelé David Cameron.
"Il n'y a pas 100% de certitude quant à la responsabilité" de l'attaque chimique, mais "vous devez prendre une décision", a déclaré David Cameron, en exhortant les députés à "répondre à un crime de guerre" en adoptant une motion autorisant le principe d'une intervention militaire en Syrie.
15h10 - L'opposition britannique votera contre une intervention en Syrie
L'opposition travailliste s'apprête à rejeter la motion gouvernementale justifiant une intervention en Syrie.
"Nous avons des doutes croissants concernant la nature opaque de la motion du gouvernement" qui "ne dit rien" sur la nécessité d'avoir des "preuves convaincantes" de l'implication du régime de Bachar al-Assad dans l'attaque chimique présumée du 21 août, avant toute intervention, a ajouté une source au sein du parti travailliste.
14h30 - Intervention "autorisée" même en cas de blocage de l'ONU, dit Londres
Londres "serait toujours autorisée" à mener "une intervention militaire ciblée" en Syrie, même en cas de blocage au conseil de sécurité de l'ONU, "en vertu de la doctrine d'intervention humanitaire", a affirmé jeudi un porte-parole de Downing Street après la publication des conclusions des avocats du gouvernement sur une possible intervention.
13h50 - L'angoisse monte à Damas
Provisions, eau... Les habitants de Damas ont commencé à faire des réserves. Certains ne vont même plus travailler, d'autres ont retiré leur argent des banques. L'inquiétude se fait sentir depuis l'annonce de l'Occident de frapper militairement la Syrie.
13h25 - Assad: "La Syrie se défendra contre toute agression"
Le président syrien a déclaré que son pays "se défendra contre toute agression et les menaces ne font qu'accroître son attachement à ses principes et à son indépendance", en recevant une délégation yéménite. Ses propos ont été reproduits par la télévision officielle.
13h15 - Le Pape et le roi de Jordanie défendent "la voie du dialogue"
"La voie du dialogue et de la négociation entre les composantes de la société syrienne, avec le soutien de la communauté internationale, est l'unique option pour mettre fin au conflit", ont réaffirmé le pape François et le roi de Jordanie, Abdallah II, dans un communiqué publié par le Vatican à l'issue de la rencontre entre les deux hommes.
13h - 58% des Allemands contre une intervention
58% des Allemands se déclarent opposés à une intervention militaire occidentale en Syrie, selon un sondage publié jeudi pour la chaîne de télévision publique ZDF. Seulement 33% des personnes interrogées estiment au contraire que les puissances occidentales devraient frapper la Syrie, 9% étant sans opinion, selon cette étude Politbarometer. En cas d'intervention sous commandement américain, 41% des personnes interrogées soulignent que l'Allemagne devrait y apporter un soutien financier et matériel.
12h50 - Réactions politiques
Pour Axel Poniatowski, député UMP du Val-d'Oise,"le déclenchement imminent de frappes aériennes (...) serait malvenu". Philippe Meunier, député UMP du Rhône, va plus loin: "François Hollande devrait prendre exemple sur Jacques Chirac qui a su faire respecter la voix et les intérêts de la France en opposant son droit de véto à la demande américaine d'intervention en Irak". Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l'Orne, déplore elle aussi "une diplomatie du coup de menton" et refuse de soutenir "une action militaire tardive et dangereuse".
André Chassaigne, chef de file des députés Front de Gauche, se montre prudent, "il serait sage d'attendre les conclusions de l'enquête", estime-t-il, jugeant que "toutes les armes de la diplomatie n'ont pas été utilisées".
12h20 - Hollande et Merkel ont discuté de l'enquête de l'ONU
Le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel se sont de nouveau entretenus au téléphone de la crise syrienne, évoquant "la meilleure façon de tirer les enseignements du travail des inspecteurs de l'ONU", a-t-on appris jeudi auprès de l'Elysée.
"Ils ont fait un point sur les contacts et les échanges parmi les alliés" d'une possible action militaire contre le régime de Damas, a-t-on précisé de même source.
12h15 - L'Afrique du Sud s'oppose à des frappes contre la Syrie
"L'Afrique du Sud s'inquiète de la dangereuse réthorique évoquant la possibilité d'une intervention militaire", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le gouvernement sud-africain "ne croit pas que bombarder des populations qui souffrent déjà et détruire des infrastructures en Syrie contribuera à une solution durable" du conflit.
12h - Attentat et bombardements à Damas
Six soldats syriens ont été tués dans un attentat à la voiture piégée dans la région de Damas qui a été suivi d'affrontements, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Plus au nord, 10 personnes, dont six femmes et deux enfants, ont été tuées dans des bombardements de l'armée sur la ville d'Ariha dans la province d'Idleb.
11h50 - Les chrétiens d'Orient contre la "catastrophe" d'une intervention
De tout le Moyen-Orient, les Eglises, alarmées par le sort des chrétiens de la région et exceptionnellement unies, s'associent au pape François pour refuser toute intervention militaire en Syrie, jugeant qu'une action renouvellerait en pire l'expérience calamiteuse de l'Irak il y a dix ans.
11h20 - Une démarche internationale "fondée", selon NKM
"C'est normal qu'il y ait une réponse et que la France s'associe à la réponse (...) car cette démarche internationale me semble fondée, c'est un problème de crédibilité", a jugé Nathalie Kosciusko-Morizet, députée de l'Essonne, interrogée par LCI et Radio Classique. Elle a estimé que la communauté internationale devait à présent agir.
De son côté, le vice-président de l'UMP Laurent Wauquiez a jugé sur France Info que "basculer dans une intervention militaire" en Syrie sans avoir de projet politique n'avait "pas de sens".
11h15 - 6 avions de chasse britanniques déployés à Chypre
"Six jet Typhoon de l'armée de l'air britannique (RAF) sont déployés ce matin à Akrotiri sur l'île de Chypre. C'est simplement une mesure de prudence et de précaution afin de protéger les intérêts du Royaume-Uni et la défense de nos zones de souveraineté dans une période de tensions accrues dans la région", précise le ministère de la Défense, dans un communiqué
11h10 - Le leader de l'opposition condamne l'usage des armes chimiques
Ahmad Al-Assi Al-Jarba a rappelé le "massacre terrible" qui avait eu lieu et dénoncé le "régime criminel" syrien qui a provoqué la mort de "1400 martyrs" et "des milliers de blessés".
"Ce crime ne doit pas rester impuni", a poursuivi le leader de la Coalition nationale syrienne."Il faut une force internationale, onusienne avec à sa tête la République française".
"Nous n'acceptons pas que ces armes soient utilisées contre notre peuple ou contre d'autres peuples", a rappellé l'opposant.

11h05 - François Hollande renouvelle son soutien à l'opposition
"J'ai renouvelé le plein soutien de la France à l'opposition" syrienne, affirme françois Hollande, qui a reçu Ahmad Al-Assi Al-Jarba, le responsable de cette opposition ce jeudi.
"Je suis conscient de ce que vit le peuple syrien, de ses souffrances, de ses douleurs", a déclaré François Hollande. "Tout doit être fait pour une solution politique mais elle ne viendra que si la coalition (de l'opposition) est capable de paraître comme une alternative" et si "la communauté internationale est capable de marquer un coup d'arrêt" à "l'escalade de violence dont le massacre chimique n'est qu'une illustration", a dit le président français.
11h - Les armées françaises se tiennent prêtes
"Les armées françaises se sont mises en position de répondre aux demandes du président de la République, s'il prenait la décision d'engager les forces françaises", a déclaré le porte-parole de la Défense, Pierre Bayle, lors du point de presse du ministère
10h50 - Les experts de l'ONU quitteront la Syrie samedi
"Ils continueront leur enquête jusqu'à demain vendredi, et ils quitteront la Syrie d'ici samedi dans la matinée et me feront leur rapport dès qu'il seront sortis" a indiqué Ban Ki-Moon à des journalistes.
>> Le danger d'un embrassement dans la région est-t-il réel? Lire notre éclairage.
10h25 - Assad affirme que la Syrie sortira "vainqueur"
Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré que son pays sortirait "vainqueur" d'une confrontation avec les Etats-Unis, selon le quotidien libanais al-Akhbar.
"Depuis le début de la crise, vous le savez, nous attendons le moment où notre véritable ennemi se révèlera", a déclaré Bachar al-Assad Assad devant des responsables syriens. "Je sais que votre moral est bon et que vous êtes prêts à faire face à toute agression et à préserver la patrie", a-t-il ajouté. "C'est une confrontation historique dont nous sortirons vainqueurs", a affirmé le président Assad.
10h20 - Les experts de l'ONU sortent pour une nouvelle journée d'enquête
Les experts de l'ONU se sont dirigés jeudi vers l'un des sites de l'attaque chimique présumée imputée au régime syrien, pour une nouvelle journée d'enquête, a constaté un photographe de l'AFP. Ils ont pris place à bord d'un convoi de six voitures de l'ONU. C'est la troisième journée de leur mission dans les environs de Damas.
>> Lire notre décryptage sur la difficile mission des enquêteurs
10h10 - La Russie va envoyer un bateau anti-sous-marin et un lance-missiles en Méditerranée
La Russie va envoyer "dans les prochains jours" un bateau de lutte anti-sous-marine et un bateau lance-missiles en Méditerranée, a annoncé jeudi une source militaire russe.
"La situation qui se complique dans l'est de la Méditerranée exige de notre part une certaine adaptation des forces navales. Un bateau de lutte anti-sous-marine et un bateau lance-missiles vont s'ajouter dans les prochains jours à la flotte" russe déjà présente dans cette région, a précisé cette source au sein de l'état-major des forces armées.
9h50 - Pour Hortefeux, Sarkozy avait donné l'alerte
"Il y a un an, le 8 août dernier (2012, ndlr), il (Nicolas Sarkozy) était exceptionnellement sorti de son silence pour, conjointement avec le président de l'opposition syrienne de l'époque, alerter la communauté internationale sur la nécessité d'intervenir rapidement" dans ce pays, a rappelé Brice Hortefeux sur Europe1.
"Malheureusement", a poursuivi l'ancien ministre, "les faits lui ont donné raison. L'inaction a coûté très cher".
Hortefeux : "La réforme des retraites est une... par Europe1fr
9h20 - Christian Jacob s'étonne d'une non information des parlementaires
"Après les déclarations claires du président de la République mardi et la réunion d'un conseil de Défense mercredi, on est surpris que contrairement à la tradition, le Premier ministre n'ait pas réuni les présidents de groupes" du Sénat et de l'Assemblée, "ni ceux des commission concernées, Défense et Affaires étrangères", a déclaré Christian Jacob, chef de file des députés UMP.
8h30 - La France souligne l'importance de la "sortie de crise"
Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a déclaré jeudi sur France 2 qu'agir en Syrie ne viserait pas seulement à punir Damas, mais aussi à "trouver une sortie de crise", d'où "une riposte compliquée à construire". "Il faut que la communauté internationale trouve une riposte adaptée à la situation", selon elle, mais elle est "compliquée à construire".
"Nous étudions d'autres options", a fait valoir la responsable gouvernementale, "en gardant à l'esprit qu'il ne s'agit pas simplement de punir et d'empêcher le régime syrien de procéder à une nouvelle attaque de ce type - ce serait déjà beaucoup - mais aussi de trouver une sortie de crise".
8h - Paris aurait décidé d'envoyer une frégate
Paris aurait décidé dans le plus grand secret l'envoi d'un navire de la force d'action navale au large de la Syrie, depuis Toulon, révèle ce jeudi Le Point.
Il s'agirait de la frégate antiaérienne Chevalier Paul. La frégate devrait quitter mles eaux françaises dans les heures qui viennent, si ce n'est déjà fait, pour rejoindre la flotte internationale actuellement déployée face aux côtes syriennes. Le ministère de la Défense refuse de confirmer l'information évoquant des "activités habituelles".
7h45 - Poutine et Rohani jugent "inacceptable" le recours à l'arme chimique
Au cours d'un entretien téléphonique à l'initiative de Téhéran mercredi soir, le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien, Hassan Rohani, ont jugé "globalement inacceptable l'utilisation d'armes chimiques par qui que ce soit", selon un communiqué disponible jeudi sur le site du Kremlin.
7h30 - La Russie évoque un "défi" à la Charte de l'ONU
"Les projets de frappes militaires en Syrie déclarés par certains pays sont un défi aux dispositions clé de la Charte de l'ONU et à d'autres normes du droit international", a fait savoir le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
6h20 - Plusieurs pays d'Amérique latine contre une intervention militaire
"Une agression contre la Syrie aurait des conséquences extrêmement graves pour le Moyen-Orient, une région qui est déjà en proie à des troubles", a déclaré dans un communiqué le ministère cubain des Affaires étrangères.
Le président de l'Equateur, Rafael Correa, a exprimé "le rejet de toute ingérence, à plus forte raison militaire, dans le problème syrien". Son homologue bolivien, Evo Morales, a lui aussi condamné les menaces de frappes, tout comme le président du Vénézuéla, Nicolas Maduro.
Le Brésil ne soutiendra pas une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU.
6h15 - Une réunion dans la journée à la Maison Blanche
Les dirigeants du Congrès et les présidents de commissions se rendront ajourd'hui à la Maison Blanche, à une heure non précisée, pour prendre connaissance des éléments classés secrets recueillis par le renseignement américain sur l'attaque chimique du 21 août.
Après être resté en retrait pendant plusieurs jours, le président républicain de la Chambre des représentants américains, John Boehner, a appelé mercredi le président Barack Obama à révéler publiquement ses projets de frappes militaires contre la Syrie.
6h10 - Le président de la Coalition de l'opposition veut qu'Assad soit jugé
Les Occidentaux doivent frapper le régime de Bachar al-Assad et le traduire devant la Cour pénale internationale, déclare au Parisien le président de la Coalition de l'opposition syrienne Ahmad Jarba, qui doit rencontrer François Hollande ce matin.
"Bachar le chimique a massacré notre peuple le 21 août. Il ne doit pas échapper aux sanctions qu'il mérite", estime-il, "qu'il soit frappé et que ce régime disparaisse". "Ce monsieur et sa famille doivent comparaître à La Haye, être jugés devant la Cour pénale internationale", ajoute-t-il.
6h05 - Desmond Tutu pour une "intervention humaine"
"Les violentes crises en Syrie (et Egypte) sont des cris lancés aux peuples du monde: 'aidez-nous s'il vous plaît!', affirme le prix Nobel de la paix Desmond Tutu dans un communiqué.
Les troubles "requièrent une intervention humaine, pas une intervention militaire", estime-t-il, plaidant pour l'octroi d'un délai supplémentaire pour les inspecteurs de l'ONU sur place.
6h - Obama a dit dans la nuit ne pas avoir pris de décision
"Je n'ai pas encore pris de décision", sur une action en Syrie. Barack Obama a affirmé que la réaction américaine à l'utilisation d'armes chimiques serait destinée à dissuader le régime de recommencer. Un "engagement direct militaire" des Etats-Unis dans la guerre civile "ne serait pas bénéfique à la situation sur le terrain", a-t-il estimé.
"Si nous envoyons un coup de semonce pour dire 'arrêtez', nous pouvons avoir un impact positif sur notre sécurité nationale à long terme", a argumenté le président. Assurant que son pays avait conclu à la responsabilité du gouvernement quant à l'attaque chimique meurtrière de la semaine dernière, Barack Obama s'exprimait dans un entretien à la télévision publique PBS.
|||L'ESSENTIEL
• Barack Obama a affirmé mercredi ne pas avoir pris de décision, mais évoqué un "coup de semonce" à venir. Londres veut attendre l'enquête de l'ONU sur l'attaque chimique du 21 août.
• Les experts ont besoin de quatre jours pour boucler leur mission entamée lundi, avant de présenter leur rapport.
• François Hollande, qui recevait Ahmad Al-Assi Al-Jarba, le leader de l'opposition, temporise et appelle à trouver une "solution politique".