Guerre Israël-Hamas: un ministre israélien assure que le plan Trump pour déplacer les Gazaouis "prend forme"

Benjamin Netanyahu et Donald Trump à la Maison Blanche le 4 février 2025 - ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
Le projet du président américain Donald Trump pour déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza "prend forme", a affirmé dimanche 9 mars le ministre des Finances israélien d'extrême droite, Bezalel Smotrich.
"Ce plan prend forme, il y a des actions en cours, en coordination avec l'administration" américaine, a-t-il déclaré devant un groupe de travail de parlementaires, précisant notamment qu'il fallait "identifier les pays" d'accueil.
Début février, Donald Trump a lancé l'idée d'une prise de contrôle de la bande de Gaza par les États-Unis pour la reconstruire et en faire la "Riviera du Moyen-Orient". Pour cela, ses habitants pourraient être déplacés vers l'Égypte et la Jordanie, deux pays voisins qui ont rejeté cette option.
"Des préparatifs sont également en cours pour créer une autorité d'immigration de grande envergure au sein du ministère de la Défense, car il s'agit en fin de compte d'une opération logistique importante", a poursuivi Bezalel Smotrich devant des élus de plusieurs partis politiques.
Les États arabes et les Palestiniens opposés au départ
Mi-février, le ministre de la Défense israélien Israël Katz, avait annoncé la création d'une "agence spéciale" au sein de son ministère pour le "départ volontaire" des habitants de Gaza.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'était quant à lui engagé à respecter la proposition de Donald Trump après l'avoir accueillie avec enthousiasme.
"Cela a le potentiel de créer un changement historique au Moyen-Orient et pour l'État d'Israël", a estimé Bezalel Smotrich tout en rappelant que le projet américain nécessitait "des pays prêts à (...) accepter" les déplacés, ce qui serait un processus, selon lui, "très, très, très long".
Comme les Palestiniens, les États arabes, notamment l'Égypte, la Jordanie et l'Arabie saoudite, ainsi que de nombreux autres pays à travers le monde ont rejeté toute idée de départ des quelque 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza.