Les habitants de Gaza "affamés"? L'ambassadeur d'Israël en France "rejette complètement" le terme employé par l'OMS

"La bande de Gaza n'est pas un mouroir". L'ambassadeur d'Israël en France Joshua Zarka est intervenu sur le plateau de BFMTV alors que l'État hébreu a fait entrer de l'aide humanitaire à Gaza après deux mois de blocus. Mais cette entrée de nourriture ne vient pas arrêter les projets du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a appelé à "prendre le contrôle de tout le territoire" palestinien.
Une situation "insoutenable" pour le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, qui a accusé le gouvernement israélien de "faire de Gaza un mouroir, pour ne pas dire un cimetière".
"C'est une exagération", lui répond l'ambassadeur d'Israël en France sur notre antenne, "Il y a une guerre très difficile que nous menons depuis très longtemps malheureusement. Mais le but est de nous débarrasser des capacités militaires du Hamas".
"L'opération militaire a pour fin de faire pression sur le Hamas pour qu'il accepte les offres de trêves et de cessez-le-feu qui lui ont été faites", ajoute-il.
"Le Hamas a pillé cette nourriture"
Alors que l'Organisation mondiale de la Santé a déploré que "deux millions" de Gazaouis soient "affamés" en raison de cette situation humanitaire catastrophique, le diplomate "rejette complètement ce terme".
Ce dernier affirme également que le Hamas "a pillé cette nourriture, cette aide humanitaire", et qu'il mène une "propagande" ainsi qu'une "utilisation cynique de la population palestinienne".
"C'est assez terrible, mais le Hamas a utilisé des enfants qui sont malades et a présenté les photos comme des enfants affamés", poursuit-il, assurant que l'idée pour Israël "est de faire entrer le plus d'aide humanitaire possible".
"Ce que nous voulons c'est créer une situation différente, sans le Hamas, pour pouvoir nous débarrasser et débarrasser les Palestiniens de ce fléau", justifie encore Joshua Zarka, "arrêter la guerre aujourd'hui et laisser le Hamas en gouvernance permettrait au Hamas de refaire ce qu'il a fait pendant ces 20 dernières années".
"Il n'a jamais été question d'annexion de la bande de Gaza"
L'ambassadeur rejette par la même occasion le terme d'"épuration ethnique" employé par l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, "un fantasme qatari qui ne veut rien dire".
"Israël ne veut pas repeupler la bande de Gaza, Israël ne veut pas annexer la bande de Gaza", défend-il, "il n'a jamais été question d'annexion de la bande Gaza, ce dont le Premier ministre a parlé c'est de reprendre le contrôle".
"Cette guerre, nous voulons l'arrêter nous-mêmes", conclut l'ambassadeur, "ce sont nos enfants qui meurent à Gaza, tous les jours il y a des Israéliens qui meurent à Gaza".