La France se dit "préoccupée" face à l'intensification des opérations israéliennes en Cisjordanie

De la fumée s'échappe après une explosion au-dessus du camp de réfugiés palestiniens de Jénine en Cisjordanie occupée lors d'un raid israélien le 24 février 2025. - MOHAMMAD MANSOUR
La France a partagé via un communiqué ce mercredi 26 février "sa préoccupation" face à "l'intensification des opérations militaires israéliennes (...) au nord de la Cisjordanie".
Tsahal a lancé l'opération "Mur de Fer" le 21 janvier dernier, soit deux jours après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza. L'armée israélienne y vise des groupes armés palestiniens, mais selon la France les opérations "ont fait de nombreuses victimes civiles" et "auraient déjà entraîné le déplacement de 40.000 Palestiniens".
Des chars en Cisjordanie, une première depuis 2005
"La France appelle les autorités israéliennes à faire preuve de la plus grande retenue dans l'usage de la force et à assurer, conformément au droit international humanitaire, la protection des populations civiles", écrit la diplomatie française.
Suite aux explosions dans le centre d'Israël la semaine dernière, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné à l'armée "d'intensifier" les opérations en Cisjordanie afin de "combattre le terrorisme".
Ce dimanche, Tsahal a annoncé le déploiement de chars dans le camp de Jénine. C'est la première fois que des chars opèrent en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième intifada palestinienne en 2005.
La préoccupation de la France est partagée par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qui a pointé la "montée de la violence" en Cisjordanie, devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.
Ce lundi, la Croix-Rouge s'était dit "profondément inquiète" de la situation en Cisjordanie, ajoutant que "les gens ont des difficultés à accéder aux besoins de base comme l'eau potable, la nourriture, des soins médicaux et des abris". Sur Franceinfo, le porte-parole du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a déclaré qu'il s'agit "d'un pic de violences qu'on n'avait plus vues depuis 23 ans" en Cisjordanie.