Gaza: le négociateur en chef du Hamas dit avoir reçu des garanties assurant que la guerre est terminée

Vue des destructions causées par l'attaque israélienne sur la rue Omar al-Mukhtar à Gaza, le 3 octobre 2025. - SAEED M. M. T. JARAS / ANADOLU / Anadolu via AFP
Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a annoncé ce jeudi 9 octobre avoir reçu des "garanties" par les États-Unis, les médiateurs arabes et la Turquie, assurant que la "guerre est définitivement terminée".
"Aujourd'hui, nous annonçons avoir conclu un accord mettant fin à la guerre et à l'agression contre notre peuple et instaurant un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces d'occupation", se félicite-t-il.
Khalil al-Hayya annonce aussi que l'accord prévoit "l'entrée de l'aide humanitaire, l'ouverture du point de passage de Rafah dans les deux sens et l'échange de prisonniers".
"Toutes les parties" ont signé la première phase de l'accord
Israël et le Hamas ont signé jeudi la première phase d'un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d'otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump pour mettre fin à deux ans de guerre dévastatrice dans le territoire palestinien. Selon Shosh Bedrosian, une porte-parole du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, "la version finale de la première phase a été signée ce matin en Égypte par toutes les parties en vue de la libération de tous les otages" retenus à Gaza.
"Tous nos otages, vivants et décédés, seront libérés (au plus tard) 72 heures (après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu), ce qui nous amène à lundi", a précisé Shosh Bedrosian.
Le président américain a toutefois reconnu que les corps de certains otages seraient "un peu difficiles à trouver". Pour entrer en vigueur, l'accord devait encore être validé jeudi par le cabinet de sécurité israélien, avant une réunion du gouvernement au complet. Le ministre israélien de la Sécurité intérieure (extrême droite), Itamar Ben Gvir, a déclaré qu'il voterait contre.
Dans les 24 heures suivant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, l'armée israélienne se retirera de zones où elle est déployée, mais gardera le contrôle de 53% du territoire de la bande de Gaza, selon la porte-parole.
La signature intervient après quatre jours de négociations indirectes en Égypte ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les États-Unis.
Donald Trump, qui a annoncé l'accord conclu sur la base d'un plan qu'il a présenté fin septembre, pourrait se rendre à Jérusalem dimanche, selon la présidence israélienne. Le président américain a par ailleurs affirmé qu'il "essaierait" de se rendre en Égypte, où le président Abdel Fattah al-Sissi l'a invité à une cérémonie pour célébrer l'accord. La date n'a pas été précisée.
À Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, dévastée et affamée, des Palestiniens ont applaudi, chanté et dansé à l'annonce de l'accord, salué par plusieurs pays dont l'Iran, soutien du Hamas et ennemi juré d'Israël.