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Marioupol bombardée, Tchernobyl privée d'électricité: la situation au quatorzième jour du conflit

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La Russie et l'Ukraine se sont entendus mercredi sur des cessez-le-feu pour permettre la mise en place de plusieurs couloirs humanitaires. Mais les affrontements entre forces armées et les bombardements se sont poursuivis dans plusieurs villes du pays.

Voilà bientôt deux semaines que l'invasion a débuté. L'armée russe continue de mener son offensive sur l'Ukraine qui se vide des ses habitants, même si Kiev reste encore relativement épargnée par les forces de Moscou. Les troupes russes se rapprochent toutefois de la capitale, des colonnes de chars ne se trouvant plus qu'à une quinzaine de kilomètres, près de Brovary.

Alors que le président Volodymyr Zelensky appelle à davantage d'aides et de sanctions de la part des occidentaux, un nouveau cap semble avoir été franchi ce mercredi. Le bombardement d'un hôpital pour enfants à Marioupol a suscité l'effroi par-delà l'Ukraine. Retour sur cette nouvelle journée de conflit.

• Un hôpital pédiatrique bombardé à Marioupol

Dix-sept adultes ont été blessés dans le bombardement par l'armée russe d'un hôpital pédiatrique à Marioupol, port du sud-est de l'Ukraine. Aucun enfant ne figure toutefois parmi les blessés et aucun mort n'est à déplorer selon un premier bilan.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rapidement réagi à l'annonce du bombardement de cet hôpital. La communauté internationale a rapidement réagi: le Premier ministre britannique Boris Johnson fustigeant une attaque "immorale" tandis que l'ONU a rappelé qu'aucune installation de santé "ne doit être une cible". La Maison Blanche a également dénoncé l'usage "barbare" de la force contre des civils.

• Le site nucléaire Tchernobyl coupé du réseau électrique

Après la centrale nucléaire de Zaporojia la semaine dernière, c'est au tour de Tchernobyl de concentrer les inquiétudes en Ukraine. L'alimentation électrique de la centrale nucléaire de Tchernobyl, à l'origine de la plus grave catastrophe nucléaire civile en 1986, et de ses équipements de sécurité est "complètement" coupée en raison d'actions militaires russes, a annoncé l'opérateur ukrainien Ukrenergo.

Une coupure qui ne présente "pas d'impact majeur sur la sécurité", a affirmé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

• Des avions de chasse réclamés avec insistance par Zelensky

Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à "décider au plus vite" la question de l'envoi d'avions Mig-29 proposés par la Pologne pour aider l'Ukraine.

"Prenez une décision au plus vite, envoyez-nous des avions !", a-t-il exhorté dans une vidéo sur sa chaîne Telegram, appelant à "traiter immédiatement" la proposition polonaise.

Varsovie, qui ne veut pas apparaître comme partie prenante dans le conflit russo-ukrainien, a demandé à pouvoir transférer ces avions de combat à Washington, pour les envoyer ensuite à Kiev, mais les Etats-Unis ont rapidement jugé cette proposition "pas viable".

• Réunion à venir entre les chefs de la diplomatie russe et ukrainien

Des discussions sont prévues jeudi matin à Antalya en Turquie entre le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov et son homologue ukrainien Dmytro Kuleba. Il s'agit là de la première rencontre diplomatique à ce niveau depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Hugues Garnier avec AFP Journaliste BFMTV