Guerre en Ukraine: Kiev veut connaître les conditions de la Russie avant toute nouvelle négociation

Un second round de négociations se tiendra-t-il à Istanbul entre la Russie et l'Ukraine? Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué ce mercredi 28 mai être prêt à présenter à Kiev sa vision de la "résolution de la crise ukrainienne" à Istanbul le 2 juin.
"La partie russe, comme convenu, a rapidement élaboré un mémorandum correspondant, qui expose notre position sur tous les aspects permettant de surmonter de manière fiable les causes profondes de la crise", a déclaré Sergueï Lavrov ce mercredi.
Kiev "pas opposé à de nouvelles rencontres avec les Russes"
De son côté, le ministre ukrainien de la Défense Rustem Umerov déplore que Moscou "continue de retarder la livraison" du mémorandum, précisant que "les Russes nous ont informés qu'ils avaient terminé la rédaction" du document.
Kiev souhaite obtenir ce mémorandum russe afin qu'une éventuelle rencontre entre l'Ukraine et la Russie "ne soit pas vaine et puisse véritablement nous rapprocher de la fin de la guerre."
"Nous ne sommes pas opposés à de nouvelles rencontres avec les Russes et attendons leur mémorandum", écrit Rustem Umerov sur ses réseaux sociaux, appelant les Russes à "tenir leur promesse"
"La partie russe dispose d'au moins quatre jours avant son départ pour nous fournir son document pour examen", poursuit le ministre ukrainien. Ce dernier affirme que Kiev a remis le "document qui reflète la position ukrainienne" au chef de la délégation russe. "Ils ont reçu ce document", précise-t-il.
Des discussions entre l'Ukraine et la Russie ont eu lieu à Istanbul le 16 mai dernier. Il s'agissait des premiers contacts directs entre les deux pays depuis le printemps 2022. Les deux parties étaient alors tombées d'accord pour un important échange de prisonniers qui s'est déroulé ces derniers jours. Au total, 880 militaires et 120 civils de chaque camp ont été libérés.
Kiev et ses alliés occidentaux demandent avec insistance depuis des semaines à la Russie d'accepter un cessez-le-feu "inconditionnel" de 30 jours en Ukraine. Moscou a jusqu'à présent refusé une telle initiative, estimant qu'une pause dans les combats permettrait à l'armée ukrainienne de se réarmer grâce au soutien occidental.