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Ukraine

Appel Trump-Poutine: l'Ukraine appelle la Russie à accepter un cessez-le-feu "sans conditions"

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrïi Sybiga à Kiev le 5 février 2025

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrïi Sybiga à Kiev le 5 février 2025 - Sergei SUPINSKY / AFP

L'Ukraine appelle la Russie à accepter un cessez-le-feu "sans conditions" à quelques heures de l'échange entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a appelé mardi 18 mars la Russie à accepter un cessez-le-feu "sans conditions", à quelques heures d'un appel attendu entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui pousse pour un arrêt des combats après trois ans d'invasion russe.

"L'Ukraine a soutenu la proposition américaine d'un cessez-le-feu temporaire de 30 jours. Nous attendons de la Russie qu'elle accepte sans conditions cette proposition", a martelé Andriï Sybiga, cité dans un communiqué du ministère ukrainien des Affaires étrangères.

"Il est temps pour (la Russie) de montrer si elle veut vraiment la paix", a-t-il ajouté.

"Partages" de territoires

Donald Trump veut convaincre ce mardi Vladimir Poutine d'accepter sa proposition de cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, une idée vis-à-vis de laquelle le président russe a jusque-là émis des "réserves".

Le président américain s'entretiendra avec son homologue russe à 14 heures, selon le Kremlin. L'échange portera sur l'Ukraine et les relations russo-américaines.

Dimanche, Donald Trump avait parlé de "partages" à faire entre Moscou et Kiev pour mettre fin au conflit. Selon le média américain Semafor, le républicain envisagerait de reconnaître la Crimée, annexée en 2014, comme une région russe, accédant ainsi à une revendication majeure de Vladimir Poutine.

Donald Trump avait déjà eu une conversation téléphonique avec son homologue russe le 12 février, initiant un spectaculaire rapprochement avec Moscou, et rompant avec trois années de soutien américain massif à l'Ukraine pendant la présidence du démocrate Joe Biden.

Le républicain a par la suite assuré s'être entretenu plusieurs fois avec Vladimir Poutine, sans confirmation officielle ni compte-rendu à l'appui.

François Blanchard avec AFP