Le frère de Salah Abdeslam licencié par la commune de Molenbeek

Mohamed Abdeslam dépose des bougies sur son balcon à Molenbeek, le 18 novembre 2015. - Emmanuel Dunand - AFP
Selon le quotidien belge La Dernière heure, qui rapporte l'information, il était déjà sur la sellette depuis le mois de janvier. Mohamed, le frère de Salah et Brahim Abdeslam, a été licencié lundi par son employeur, la commune belge de Molenbeek.
En congé maladie depuis cinq mois
Mohamed Abdeslam travaillait au service des Étrangers de la municipalité de Molenbeek, sans que cette dernière ait jamais eu de critiques à formuler sur son travail, d'après la Dernière heure. Seule ombre au tableau, sa condamnation à deux ans de prison avec sursis dans l'affaire dite du "gang des ambulanciers charognards", en 2010. Avec six autres personnes, il avait été jugé coupable d'avoir détroussé des morts qu'il conduisait à l'hôpital. Il avait alors 18 ans.
Si son image a été "ternie" par cet épisode, par la suite, Mohamed Abdeslam n'a plus fait parler de lui. Jusqu'au lendemain du 13 novembre dernier, après les attentats de Paris et Saint-Denis, où le fonctionnaire communal s'est mis en congé maladie, et n'est par la suite plus revenu travailler. Il a ainsi remis à son employeur plusieurs certificats médicaux d'absence.
Des déclarations problématiques
Selon la Dernière heure, les membres de la majorité MR-CDH-Ecolo à la tête de la ville avait déjà évoqué un licenciement au mois de janvier dernier. Ce sont finalement les dernières déclarations de Mohamed Abdeslam sur l'implication de son frère Salah dans les attentats du 13 novembre qui auront décidé de son départ.
Début avril, Mohamed avait en effet rendu visite à son frère à la prison de Bruges où il est incarcéré. Selon la conversation qu'il a rapporté par la suite au médias, Salah n'aurait pas été mis au courant dès le début des opérations du 13 novembre, et aurait volontairement refusé de se faire sauter ce soir-là. "Si j'avais voulu, il y aurait eu plus de victimes", aurait assuré le terroriste présumé, ajoutant: "Heureusement, je n'ai pas été jusqu'au bout."