Guerre en Ukraine: la Russie se prépare pour un nouveau cycle de négociations avec Kiev

Le Kremlin à Moscou le 24 avril 2024 - Alexander NEMENOV / AFP
Le Kremlin s'est dit ce lundi 21 juillet prêt à participer à de nouvelles négociations de paix avec l'Ukraine, tout en affirmant que la date de tels pourparlers n'avait pas encore été établie et qu'il faudrait "beaucoup de travail" pour rapprocher les positions des deux camps.
"Nous sommes pour la tenue d'un troisième cycle (après deux rencontres infructueuses au printemps à Istanbul, NDLR). Dès qu'une date aura été établie, nous vous en informerons", a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Lors de son point presse quotidien, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a lui affirmé que les propositions de paix russes et ukrainiennes étaient pour l'heure "diamétralement opposées". "Il y a donc beaucoup de travail diplomatique à faire", a-t-il ajouté.
Ultimatum de 50 jours posé par Donald Trump
Samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé à Moscou de tenir, cette semaine, un troisième cycle de discussions pour tenter d'arrêter la guerre après deux rencontres peu fructueuses entre des délégations russes et ukrainiennes en mai et en juin, à Istanbul.
Moscou exige notamment l'annexion de cinq régions ukrainiennes, dont la Crimée envahie en 2014, ainsi que la certitude que Kiev ne rejoindra jamais l'Otan. Des demandes inacceptables pour l'Ukraine, qui réclame pour sa part des garanties de sécurité solides pour prévenir toute nouvelle invasion russe, en particulier la livraison d'armes, ce à quoi s'oppose Moscou.
Face à l'enlisement des pourparlers, le président américain Donald Trump, qui s'était rapproché de Moscou pour tenter d'obtenir des avancées, a exprimé sa frustration et s'est dit "déçu" par son homologue russe Vladimir Poutine.
Lundi dernier, Donald Trump a posé à la Russie un ultimatum de 50 jours pour mettre fin à son invasion de l'Ukraine sous peine de sanctions sévères, et affirmé que des équipements militaires, payés par des pays européens membres de l'Otan, seraient envoyés à l'Ukraine. Vendredi, l'Union européenne a annoncé son 18e paquet de sanctions contre la Russie depuis l'invasion de 2022, en ciblant la manne pétrolière russe.
Parallèlement, les combats et bombardements se poursuivent inlassablement, faisant chaque jour son lot de victimes.