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Russie

Général Kirillov assassiné en Russie: Vladimir Poutine admet un échec des services spéciaux

Vladimir Poutine, lors de son discours annuel depuis le Kremlin, à Moscou, le 19 décembre 2024.

Vladimir Poutine, lors de son discours annuel depuis le Kremlin, à Moscou, le 19 décembre 2024. - Alexander NEMENOV / AFP

Le général russe Igor Kirillov a été tué mardi 17 décembre dans une explosion à Moscou ensuite revendiquée par l'Ukraine. Le président russe a reconnu que les services de renseignements avaient failli.

Le président russe Vladimir Poutine a reconnu ce jeudi 19 décembre que ses services spéciaux avaient failli à empêcher l'assassinat mardi 17 décembre du général russe Igor Kirillov, tué dans une explosion à Moscou revendiquée par Kiev.

"Cela signifie que nos services de renseignement laissent passer ces attaques. Ils ont laissé passer ces attaques", a admis le dirigeant lors de sa grande conférence de presse annuelle.

"Nous devons simplement améliorer ce travail, nous ne devons pas permettre de telles failles", a-t-il ajouté, dans sa première prise de parole sur cet assassinat, plus de 48 heures après son déroulement.

Un suspect interpellé

Le général Igor Kirillov a été tué mardi 17 décembre dans le sud-est de Moscou, dans une explosion revendiquée par les services secrets ukrainiens (SBU), un modus operandi décrit jeudi par Vladimir Poutine comme étant "terroriste".

Sa mort en plein Moscou soulève des interrogations sur les protocoles de sécurité entourant les dirigeants russes et les personnalités importantes dans le pays, alors que la capitale russe est lourdement protégée depuis trois ans.

Le général Kirillov, sanctionné en octobre par Londres pour le déploiement présumé d'armes chimiques en Ukraine, est le plus haut responsable militaire russe connu à avoir été tué depuis le début de l'offensive russe contre son voisin ukrainien en février 2022. Un suspect - un citoyen ouzbek né en 1995 - a été arrêté, avait annoncé mercredi le Comité d'enquête russe.

L'Ukraine a revendiqué ou s'est vu attribuer plusieurs assassinats en Russie et dans les territoires occupés depuis 2022, qui ont notamment visé des responsables militaires ou politiques et des soutiens idéologiques de l'assaut russe.

J.D. avec AFP