Russie: l'Ukraine revendique l'assassinat du chef des forces nucléaires de l'armée russe

Igor Kirillov, chef des forces de défense nucléaire, biologique et chimique de la Russie, le 22 juin 2018 - AFPTV / AFP
Il avait ordonné l'utilisation d'armes chimiques en Ukraine. Le lieutenant général Igor Kirillov, chef des forces de défense nucléaire, biologique et chimique de la Russie, a été tué dans une explosion survenue mardi 17 décembre, tôt le matin, près d'un immeuble résidentiel dans le sud-est de Moscou, a annoncé le Comité d'enquête russe, chargé des principales investigations dans le pays.
Un assassinat revendiqué dans la foulée de son annonce par les services de sécurité ukrainiens.
Selon un communiqué de ce Comité relayé par l'AFP, "un engin explosif déposé dans une trottinette garée près de l'entrée d'un immeuble résidentiel a été activé le 17 décembre dans la matinée sur l'avenue Riazanski à Moscou". La presse américaine, elle, évoque l'explosion d'un scooter électrique.
Sur plusieurs clichés diffusés sur les réseaux sociaux, notamment le média indépendant ukrainien Ukraine Front Line, on distingue dans les gravats un engin ressemblant à une trottinette électrique.
Partout le constat est le même: "Le commandant des forces russes de défense radionucléaire, chimique et biologique, Igor Kirillov, et son assistant ont été tués" à la suite de l'explosion, comme l'affirme le Comité d'enquête russe.
L'entrée de l'immeuble a été grièvement endommagée et les vitres de plusieurs appartements ont été brisés, selon des images publiées par des médias russes.
"Une enquête criminelle pour assassinat des deux militaires à Moscou a été ouverte", selon le Comité d'enquête russe.
Des enquêteurs ont été dépêchés sur les lieux et des examens sont en cours pour établir "toutes les circonstances" de l'incident, selon la même source.
"Déploiement d'armes chimiques barbares en Ukraine"
En poste depuis avril 2017, Igor Kirillov a été sanctionné en octobre par le Royaume-Uni pour "déploiement d'armes chimiques barbares en Ukraine". Son assassinat intervient en pleine offensive russe en Ukraine, en cours depuis février 2022.
Le haut responsable de l'armée russe avait également été condamné par contumace - en son absence - par un tribunal ukrainien le 16 décembre pour les mêmes accusations d'utilisation d'armes chimiques interdites sur les champs de bataille russes.