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Russie

Vladimir Poutine se dit prêt à rencontrer Donald Trump "à n'importe quel moment"

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Le président russe Vladimir Poutine s'est dit prêt à rencontrer Donald Trump, lors de son bilan annuel depuis le Kremlin, à Moscou. Le président-élu américain a récemment appelé à un cessez-le-feu et des négociations entre l'Ukraine et la Russie.

"Je suis prêt à le faire, bien sûr. A n'importe quel moment". Lors de son bilan annuel depuis Moscou, Vladimir Poutine s'est dit jeudi prêt à rencontrer "à n'importe quel moment" le président élu américain Donald Trump. Le chef d'Etat russe a affirmé ne pas avoir parlé avec Trump "depuis plus de quatre ans".

Cette longue séance en direct de questions-réponses venant de journalistes ou de citoyens russes, bien que soigneusement mise en scène, constitue l'une des rares occasions de poser des questions délicates au président russe.

L'émission a eu lieu cette fois-ci à un mois du retour à la Maison Blanche de l'imprévisible Donald Trump. Il a maintes fois promis de ramener la paix en Ukraine "en 24 heures" et a déjà appelé à un "cessez-le-feu immédiat" ainsi qu'à des pourparlers.

Mais le flou qui entoure son plan suscite l'inquiétude de l'Ukraine. Vladimir Poutine a au contraire estimé que la Russie était devenue "bien plus forte au cours des deux-trois dernières années", l'assaut en Ukraine ayant été lancé en février 2022.

Prêt à un "dialogue avec l'Ukraine"

"Si nous rencontrons un jour le président élu Trump, je suis sûr que nous aurons beaucoup de choses à nous dire", a-t-il dit. Le patron du Kremlin a assuré que la Russie était prête à un "dialogue" avec l'Ukraine, mais uniquement sur la base des "réalités du terrain", une façon de dire notamment que la Russie ne rendra pas les territoires qu'elle a conquis.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, longtemps fermement opposé à des pourparlers, a récemment nuancé sa position mais demande à l'Occident de solides garanties de sécurité.

Vladimir Poutine a lui affiché jeudi sa confiance en estimant que la situation "changeait radicalement" sur le front en Ukraine. Ses troupes progressent à un rythme inédit depuis les premiers mois de 2022. Elles se trouvent aux portes de plusieurs villes d'importance militaire, telles que Pokrovsk, Kourakhové et Koupiansk. Le président Poutine a en revanche admis ne pas savoir quand son armée parviendrait à chasser les forces ukrainiennes de la région russe de Koursk.

Un défi lancé aux Occidentaux

Vladimir Poutine a aussi encensé son nouveau missile "Orechnik", une "arme moderne" qui peut porter une charge nucléaire et frapper à des milliers de kilomètres.

L'armée russe a utilisé ce missile pour la première fois le 21 novembre contre la ville ukrainienne de Dnipro, le présentant comme une réponse aux récentes frappes ukrainiennes contre le sol russe à l'aide de missiles américains et britanniques.

Le président russe a menacé de frapper Kiev, et même directement les pays occidentaux qui arment l'Ukraine. Jeudi, Vladimir Poutine a proposé à l'Occident un "duel de haute technologie du XXIe siècle" entre l'Orechnik russe et leurs moyens de défense antiaérienne. "Qu'ils déterminent une cible, disons Kiev", a-t-il lancé. "On lancera une frappe là-bas, et on verra ce qui se passe."

I.V. avec AFP