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États-Unis

Primaires américaines: cinq Etats aux urnes ce samedi, dont la Louisiane

Des électeurs votent lors du "Super Tuesday", le 1er mars, en Georgie.

Des électeurs votent lors du "Super Tuesday", le 1er mars, en Georgie. - Tami Chappell - AFP

La course aux investitures démocrate et républicaine se poursuit, outre-Atlantique. Cinq Etats sont appelés à se prononcer ce samedi, dont la Louisiane, où Hillary Clinton et Donald Trump partent favoris.

Après le "Super Tuesday", un samedi aux airs de "Super Saturday" se déroule aux Etats-Unis. Cinq Etats choisissent en effet ce samedi le candidat à la présidentielle de leur parti, au moment où le favori à l'investiture républicaine Donald Trump divise comme jamais son propre camp.

Quatre primaires républicaines, trois démocrates

Les premiers bureaux de vote ont ouvert samedi matin pour les quatre primaires républicaines (Louisiane, Kentucky, Kansas, Maine) et trois démocrates (Louisiane, Kansas, Nebraska). Le gros lot de délégués viendra de la Louisiane, un Etat du Sud dans lequel Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton sont donnés gagnants. Ils sont sortis victorieux du "super mardi" le 1er mars, en remportant chacun 7 Etats.

A part en Louisiane, les autres Etats tenaient des "caucus", des réunions publiques alliant débats et votes. Hillary Clinton espère continuer sur sa lancée du "Super Tuesday", tandis que son concurrent Bernie Sanders se concentre sur l'étape suivante et les Etats du nord du pays, qui lui sont plus favorables.

Doutes sur l'éligibilité de Trump

Favori dans les sondages pour l'investiture républicaine et devançant largement ses trois rivaux avec dix primaires remportées sur quinze, Donald Trump est la cible d'une campagne lancée jeudi par l'ancien candidat républicain à la présidentielle de 2012 Mitt Romney, suivi par d'autres barons du parti. Mais suffira-t-elle à enrayer l'avancée du milliardaire? Et à le faire à temps?

Car la journée cruciale du 15 mars, quand cinq Etats importants vont s'exprimer, approche à grand pas. L'élite du parti et ses soutiens restent tétanisés par la rhétorique fleurie et scabreuse du milliardaire lors du onzième débat républicain jeudi soir.

Son ton outrancier -dès le début du débat, Trump a fait une allusion graveleuse à la taille de son pénis- fait douter de son éligibilité, y compris parmi ses plus inféodés. Et l'idée que les barons du parti doivent redoubler d'efforts pour le faire dérailler progresse. "C'est l'establishment. L'etablishment est contre nous", a lancé Donald Trump samedi matin lors d'un meeting à Wichita, dans le Kansas. "Nous allons tellement changer les choses et tellement rapidement, ça va aller tellement vite, et vous allez être si fiers", a-t-il ajouté.

Les conservateurs "très déçus"

Ce meeting est la raison pour laquelle, selon son équipe de campagne, il a annulé à la dernière minute sa participation samedi au CPAC, grand-messe annuelle des conservateurs américains près de Washington. Et pour aller ensuite en Floride, qui vote le 15 mars. Les organisateurs de la conférence ont dit être "très déçus", relevant que "son choix envoie un message clair aux conservateurs".

Pour Matt Schlapp, patron de l'American Conservative Union qui organise le CPAC, "c'est une grosse erreur" de sa part d'avoir snobé ce rendez-vous, auquel il s'est rendu plusieurs fois. Dans les allées de la conférence, le style Trump ne séduisait pas vraiment. Arrogance, impétuosité, vulgarité revenaient fréquemment pour le qualifier, avec des doutes sur le fait qu'il soit conservateur.

Des responsables du parti républicain craignent qu'une investiture de Trump ne permette de faire élire Hillary Clinton en novembre. L'homme d'affaires espère désormais récupérer les partisans du médecin à la retraite Ben Carson, qui a jeté l'éponge vendredi. Ted Cruz a remporté quatre Etats jusqu'à présent. Marco Rubio, considéré par beaucoup comme une alternative logique, n'a vaincu que dans un Etat. Et le gouverneur de l'Ohio John Kasich est bredouille.

A.S. avec AFP