Obama et Romney balancent leurs arguments-choc pour une petite fraction d'indécis

Dans les cinq derniers jours avant la présidentielle, les deux principaux candidats accentuent leur coup de grâce. Barack Obama: "Romney vous vend tout ce qui n'a pas fonctionné dans les quatre ans qui m'ont précédé... Les baisses d'impôts de Romney iront aider les plus riches! ".
Mitt Romney: "Nous ne pourrons plus endurer quatre ans de plus. Je dis: cinq jours de plus! ... Si le président est réélu, nous aurons un chômage élevé, et un enlisement des salaires."
De rares mais précieux indécis
Ces phrases sont emblématiques du discours que les candidats vont marteler d'ici le jour J, mardi 6 novembre. En fin de compte, tout est économique. Bien entendu, le débat sur la politique étrangère était important, chacun devant apparaître capable et informé. Examen réussi pour les deux.
Dans les "Swing States" - les Etats qui peuvent changer de camp - , le nombre d'indécis est trompeur: ils ne sont pas plus nombreux qu'ailleurs, et bien souvent les électeurs ont déjà voté par anticipation! Donc au final c'est beaucoup d'attention pour seulement quelques personnes qui décideront de tout.
Alors tout se focalise sur les sentiments profonds:
Mitt Romney a un plan en cinq points pour redresser l'Amérique: indépendance énergétique, dynamisation du système éducatif, souveraineté commerciale face à la Chine, réduction du déficit, promotion des PME.
Des programmes trop résumés
Barack Obama a lui un plan en neuf points : le contenu est éclectique, signalons le surtitre "Le Patriotisme économique", et le titre: "Un plan pour l'emploi et la sécurité de la classe moyenne", et ces rubriques un peu spéciales: l'éducation pour l'emploi de la classe moyenne, ou encore réduire les impôts pour les familles "typiques" pour créer de l'emploi.
En définitive, les recettes de l'un et de l'autre sont logiquement déroutantes, car les deux courent après la classe moyenne. Pour résumer: Obama veut conforter la classe moyenne qui glisse vers le bas, et Romney veut glorifier la classe moyenne qui pousse vers le haut.
Des publicités excessives
En parallèle, les deux candidats lanceront des quantités énormes de publicité négative sur les ondes télévisuelles. C'est peut-être le nerf de la guerre, et malgré un financement moins élevé dans le camp Obama, les publicités agressives n'ont pas tari, et ce n'est pas Sandy qui les diminué une seule seconde.
>> La carte des Etats selon leur coloration politique : en rouge les Etats traditionnellement républicains, en Bleu les Etats traditionnellement démocrates, en vert les "Swing States". Cliquez sur la double flèche en haut à droite pour voir la liste des Etats. Cliquez sur un Etat pour avoir sa description.