Crise avec l'Algérie: Barrot affirme que "la France réplique avec fermeté" à une "décision brutale"

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot à Nice le 7 février 2025 - Valery HACHE
"La France réplique avec fermeté comme elle l'avait annoncé et avec la plus stricte réciprocité", assume Jean-Noël Barrot ce mercredi 16 avril après que la France a expulsé 12 fonctionnaires algériens en poste à Paris, en réponse à une décision identique d'Alger dimanche dernier.
Sur France inter, le ministre des Affaires étrangères a pointé du doigt la "décision brutale" des autorités algériennes, prise en représailles à l'arrestation vendredi en France "d'un agent consulaire" algérien, mis en examen pour l'enlèvement d'un influenceur opposé au régime.
Alors qu'un nouveau bras-de-fer s'engage avec Alger, le chef de la diplomatie a toutefois estimé qu'"il nous faudra un jour ou l'autre revenir à un dialogue franc, lucide et exigeant" entre les deux pays.
Courte accalmie
La crise diplomatique entre Paris et Alger repart de plus belle, quinze jours seulement après une accalmie. Le président français, qui s'était personnellement entretenu au téléphone avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune le 31 mars pour relancer le dialogue après des mois de brouille, a personnellement décidé de "rappeler pour consultations l'ambassadeur de France à Alger après l'expulsion des fonctionnaires français.
L'Algérie avait défendu lundi soir sa décision "souveraine", faisant porter au ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau "la responsabilité entière" de ce regain de tensions. La figure des Républicains s'est fait le porte-voix ces derniers mois d'une ligne de fermeté face à l'Algérie, notamment en matière migratoire.