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Affaire Bétharram:"Il y avait des violences systématiques, totalement arbitraires", affirme Véronique Margron, présidente de la conférence des religieuses et religieux

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Deux hommes sont toujours en garde à vue ce jeudi 20 février, suspectés de "viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées" au sein de l'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram entre 1957 et 2004. L'enquête sur les faits de violences commis dans le collège-lycée a débuté il y a plus d'un an.

"On essaie encore de mettre des mots sur ce qui nous est arrivé": Adrien Honoré, ancien élève et victime d'agressions à Bétharram, témoigne

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Deux hommes sont toujours en garde à vue ce jeudi 20 février dans l'affaire Bétharram, suspectés de "viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées" au sein de l'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram entre 1957 et 2004. L'enquête sur les faits de violences commis dans le collège-lycée a débuté il y a plus d'un an.

Vue d'un établissement catholique à Lestelle-Betharram, le 6 mars 2024 dans les Pyrénées-Atlantiques

Affaire Bétharram

C'est une institution presque bicentenaire, longtemps prisée des familles aisées béarnaises, mais les plaintes déposées par d'anciens élèves racontent une face plus sombre de l'établissement privé Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), entre "règne du silence", châtiments physiques et agressions sexuelles. C'est dans cet établissement fondé en 1837 au bord du gave de Pau, près de Lourdes, qu'ont été scolarisés plusieurs enfants de François Bayrou, accusé d'avoir menti sur sa connaissance à l'époque de tels faits, ce qu'il conteste. L'institution catholique, avec son pensionnat à la réputation "stricte", a attiré pendant des décennies de bonnes familles du grand Sud-Ouest ainsi que d'autres, de toutes classes sociales, cherchant à "mater" les "enfants turbulents", ont raconté de nombreux témoins. À un climat de "violence gratuite", s'est greffé au sein du pensionnat "un système de prédateurs" longtemps tu, raconte Alain Esquerre, le porte-parole des victimes de l'établissement. Parmi les récits des victimes âgées d'entre 8 et 13 ans à l'époque des faits: des masturbations et fellations imposées ou subies plusieurs fois par semaine, des châtiments corporels, menaces et humiliations. Au total, 112 plaintes ont été déposées auprès du parquet de Pau, qui a ouvert une enquête l'année dernière pour des violences, agressions sexuelles et viols commis essentiellement entre les années 1970 et 1990. "Bétharram, c'était le règne du silence. On ne pouvait que chuchoter et même les chuchotements, c'étaient des avalanches de coups", ajoute Alin Esquerre. En tant qu'ancien "parent d'élèves" externes, le Premier ministre a maintenu n'avoir "jamais entendu parlé, quand j'étais ministre de l'Éducation nationale (1993-1997, NDLR), de sévices sexuels". Un premier rapport, diligenté par l'inspection académique en 1996, à sa demande, a-t-il précisé, avait conclu que Notre-Dame-de-Bétharram n'était "pas un établissement où les élèves sont brutalisés". Toujours sous contrat avec l'Éducation nationale, l'établissement n'est plus dirigé depuis 2009 par la congrégation du Sacré-Coeur de Jésus de Bétharram et a été renommé Le Beau Rameau. L'ensemble scolaire, qui a supprimé son pensionnat, accueille désormais 520 élèves de la maternelle au lycée.

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Trois hommes ont été interpellés et placés en garde à vue dans l'affaire Bétharram, annonce Rodolphe Jarry, procureur de la République de Pau, dans un communiqué de presse, ce mercredi 19 février. Ils sont entendus pour "viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées susceptibles d'avoir été commis entre 1957 et 2004" au sein de l'établissement scolaire Notre-Dame de Bétharram, précise le magistrat.

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