Affaire Bétharram: l'Église déplore "des faits graves" et appelle à ce que le "silence soit levé"

Vue aérienne de l'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram, le 12 février 2025 dans les Pyrénées-Atlantique - Philippe LOPEZ © 2019 AFP
Une première réaction. L'Église déplore "des faits graves", "en contradiction totale avec l'esprit de l'enseignement catholique", dans un communiqué publié jeudi 21 février à propos de l'affaire des violences physiques et sexuelles au sein de l'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Dans ce communiqué, la Conférence des évêques de France ajoute vouloir que "le silence soit levé sur tous faits de violence, d’agressions sexuelles ou toutes pratiques disciplinaires maltraitantes". Elle tient également à "exprimer son émotion et sa proximité aux personnes qui ont été victimes et à remercier celles qui trouvent le courage de prendre la parole.
"La Conférence des évêques regrette que les contrôles prévus et les différentes inspections qui ont eu lieu, tant de la part de l’Éducation Nationale que de celle des structures de l’Enseignement catholique, sur une période de plus de cinquante ans, n’aient pas permis de mettre au jour la réalité inqualifiable que subissaient les enfants scolarisés au sein de cet établissement", énonce le communiqué.
Enfin, la Conférence des évêques de France "appelle de ses vœux un grand plan de protection des enfants, s’appliquant à tous les lieux d’éducation, publics ou privés" et affirme qu'elle y "participera de toutes ses forces, dans la ligne du travail qu’elle a entrepris depuis la mise en place de la CIASE (Commission indépendante sur les abus dans l’Église) en 2018".
Confiance renouvellée à l’Enseignement catholique
En conclusion de son communiqué, la Conférence des évêques de France a tenu à "exprimer sa confiance aux établissements de l’Enseignement catholique, diocésains ou congréganistes" et encourage les chefs d’établissement, les enseignants et les éducateurs qui y exercent à "promouvoir toujours une culture de la bienveillance, de la bientraitance et de service de la personne humaine en sa liberté intérieure, qui est au cœur de la promesse éducative catholique".
"La liberté de l’enseignement est un bien précieux que l’Église met au service du grand bien de l’éducation dans notre pays. Elle mérite d’être garantie contre toutes les déformations et les perversions", conclut la Conférence des évêques de France.