
Société Générale en perte au premier trimestre, une première depuis 2012
La banque française affiche une perte de 326 millions d'euros au premier trimestre.
La banque française affiche une perte de 326 millions d'euros au premier trimestre.
En acceptant de prendre en partie en charge les pertes d'exploitation des entreprises plombées par la crise du coronavirus, les bancassureurs ont provoqué la colère des assureurs généraux.
Les pertes d’exploitation dues au Covid-19 ne sont pas couvertes par les contrats d’assurance. Le Crédit Mutuel a décidé d’indemniser les clients par “devoir moral”. Une annonce suivie par Crédit Agricole.
Alors que les assureurs sont critiqués pour leur refus de faire jouer les assurances dans cette épidémie, le groupe bancaire mutualiste va proposer un versement forfaitaire aux clients ayant souscrit une offre multirisque.
Invité de 12H, l'Heure H, Alain Griset, président de l'Union des entreprises de proximité, revient sur la question de la prise en charge des pertes d'exploitation suite à l'épidémie, une prise en charge refusée par les assureurs.
Aucune entreprise "ne sera livrée au risque de faillite", avait assuré Emmanuel Macron il y a un mois. Depuis, le discours du gouvernement s'est assoupli sur la question car les banques ont aussi intérêt à se protéger en resserrant la vis sur les prêts.
Alors que les banques sont pointées du doigt dans la crise, le président de la Fédération bancaire française assure que le taux de refus pour les entreprises éligibles est plutôt "entre 2 et 3%".
"Nous travaillons pour faire des propositions aux pouvoirs publics pour le début de l'été" explique sur BFM Business Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France et vice-président de la Fédération Française de l'Assurance.
Alors que les assureurs sont critiqués dans cette crise, un restaurateur a décidé d'assigner son assureur Axa devant le tribunal de commerce de Paris.
Les grandes banques outre-Atlantique ont été contraintes d'enregistrer des provisions gigantesques pour impayés au premier trimestre. Car elles craignent le pire pour le reste de l'année.
François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, annonce sur BFM Business que les prêts garantis par l'Etat concernent désormais 230.000 entreprises, essentiellement des TPE. Par ailleurs, les recours au médiateur du crédit restent rares en proportion des demandes.
Sur BFM Business, Philippe Brassac, directeur général confirme que les entreprises qui étaient en difficulté avant la crise ou en situation financière compromise ne sont pas éligibles automatiquement au PGE.
Les entreprises et indépendants qui ont choisi d'ouvrir un compte chez une fintech comme Qonto ou Shine ne peuvent pas obtenir le fameux PGE. Un sérieux trou dans la raquette pour le gouvernement.
La banque d'affaires américaine Centerview Partners a annoncé mercredi l'ouverture d'un bureau à Paris et le recrutement, pour le diriger, de Matthieu Pigasse, parti fin octobre de la banque Lazard.
Aux Etats-Unis aussi, le débat sur le versement ou non de dividendes en pleine période crise fait rage. JP Morgan se dit prête à suspendre son dividende, une première en 221 ans d'existence... mais seulement en cas de chômage massif.
Accusé de ne pas aller assez loin pour aider les entreprises en pleine crise du coronavirus, le secteur réagit. Sur BFM Business, Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France confirme la volonté du groupe de participer à l'effort national avec une contribution de 150 millions d'euros.
Le groupe bancaire britannique, dont le siège social est à Londres depuis 1993, a accepté d'annuler son dividende face à la crise qui secoue l'Europe. Une décision qui a provoqué la colère de certains actionnaires et administrateurs, alors que la banque est surtout implantée en Asie.
Sur BFM Business, Patrick Dixneuf, le directeur général d'Aviva France, répond aux critiques du gouvernement. L'exécutif estime que les assureurs ne soutiennent pas assez les entreprises qui se retrouvent, pour beaucoup, en difficulté financière du fait de la pandémie.
Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, assure que "globalement, les banques font le job".