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"Une menace pour les plus fragiles": l'Église de France incite les fidèles à interpeller leurs parlementaires sur la fin de vie

Mains d'une femme âgée (photo d'illustration).

Mains d'une femme âgée (photo d'illustration). - Pixabay

Opposée à la proposition de loi sur l'aide à mourir, la Conférence des évêques de France dénonce un texte qui "menacerait les plus fragiles et remettrait en cause le respect dû à toute vie humaine". Elle s'adresse à ses fidèles pour qu'ils se mobilisent contre ce projet de loi.

La Conférence des évêques de France (CEF), vent debout contre la proposition de loi sur l'aide à mourir, lance ce lundi 19 mai une initiative pour inciter les fidèles à agir, notamment en interpellant leurs parlementaires.

"S'il était adopté le 27 mai, ce texte, parmi les plus permissifs au monde, menacerait les plus fragiles et remettrait en cause le respect dû à toute vie humaine", affirme la Conférence épiscopale sur une affichette dévoilée ce lundi, et conçue pour être apposée dans les églises et services des diocèses.

"Disons non à la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté", et "ne restons pas silencieux", affirme le texte qui ajoute: "interpellez votre parlementaire".

L'affichette est munie d'un QR code renvoyant à une page sur le site de la CEF qui compile des informations sur la proposition de loi, les prises de parole de plusieurs évêques, et liste "ce que vous pouvez faire dès aujourd'hui".

Parmi les moyens d'action, "écrire à vos parlementaires" donc, mais aussi "organiser des discussions" et "partager les affiches et supports de communication", tels qu'un flyer à télécharger.

Un "dévoiement de la fraternité", selon son vice-président

Dans une interview à La Croix, le vice-président de la CEF Vincent Jordy répète, lui, la conviction de l'Église catholique que "l'aide à mourir est un dévoiement de la fraternité".

Quant à l'hypothèse d'un référendum sur le sujet, évoqué par Emmanuel Macron si le texte de loi venait à s'enliser, Mgr Vincent Jordy estime que "pour que cela ait un sens, il faudrait organiser, en amont, une vraie information des citoyens pour faire reculer le climat de peur que certains entretiennent".

"Aider à mourir, c'est tuer", affirme pour sa part le cardinal François-Xavier Bustillo dans un message posté sur X qui dénonce une perspective "terrifiante".

Les responsables français des principaux cultes avaient alerté le 15 mai sur de "graves dérives" et le "basculement radical" que pourrait entraîner selon eux la proposition de loi sur l'aide à mourir.

J.D. avec AFP