Bac 2023: des professeurs distribuent de "faux sujets" sur le 49.3 avant les épreuves de spécialité

Les enseignants mobilisés ont tout de même surveillé les épreuves et n'ont pas souhaité en perturber le bon déroulement. Toutefois, ils ont voulu sensibiliser les élèves.

Cette année, les épreuves d’enseignements de spécialité du bac ont bien lieu pour la première fois au mois de mars. Auprès deux années de perturbation à cause de la crise sanitaire, la mobilisation contre la réforme des retraites et les grèves ont fait planer le doute sur un nouveau bouleversement cette année.

Les épreuves se déroulent néanmoins sans blocages depuis ce lundi. Malgré tout, des professeurs de Blois (Loir-et-Cher) ont voulu marquer le coup.

Faux sujets

Comme le rapporte La Nouvelle République, une vingtaine d'entre eux se sont rassemblés devant le lycée Dessaignes ce lundi. Ils entendaient ainsi protester contre la nouvelle réforme du baccalauréat - critiquée notamment pour la précocité des épreuves de spécialité - mais également, dans le même temps, contre l'utilisation du 49.3 par Élisabeth Borne.

Pour cela, ils ont distribué des "faux sujets" pour sensibiliser les élèves, avant leur épreuve. "Le 49.3 est-il compatible avec le contrat social de Rousseau?" ou "Dans quels pays européens le gouvernement peut-il faire un coup d'État contre le Parlement en usant d'un article 49.3?" en sont des exemples.

"On surveille les élèves"

"Les professeurs du lycée Dessaignes qui défendent leur droit à la retraite et la démocratie souhaitent à leurs élèves une belle réussite au baccalauréat", peut-on également lire sur ces "faux sujets".

En effet, les professeurs n'ont pas souhaité perturber le bon déroulement de ces épreuves. "On s’est amusés à préparer ces faux sujets et on surveille les élèves", explique à La Nouvelle République Hélène Latger, professeure d'histoire-géographie.

Les épreuves de spécialité ont lieu jusqu'à mercredi. Les élèves passent deux disciplines, comptant chacune pour un coefficient 16. Au total, les résultats à ces épreuves représentent en effet un tiers de la moyenne finale du baccalauréat.

Salomé Robles