Coronavirus: Thomas Pesquet donne ses conseils pour supporter le confinement

Thomas Pesquet - YANN COATSALIOU / AFP
Qu'est-ce que fait un astronaute quand il se retrouve, comme tous les autres Français, confiné? Thomas Pesquet, également bloqué chez lui alors qu'il devait se rendre au centre spatial de la NASA à Houston (Etats-Unis), a publié un "tutoriel" dans lequel il prodigue quelques conseils, non sans humour, pour s'occuper en période de confinement.
Relire A man on the moon
Accompagné d'un message "restez chez vous", l'astronaute explique d'abord que cette période de confinement va lui "permettre d'alimenter ses pages" sur les réseaux sociaux et "faire du tri dans les photos qui lui restent de la mission".
"Je vais passer pas mal de temps à lire, revoir des classiques", poursuit-il, en tenant le livre A man on the moon, où le journaliste américain Andrew Chaikin fait le récit des voyages des astronautes lors des missions d'Apollo.
S'adressant ensuite aux parents, il souhaite un "bon courage" à "ceux qui ont les enfants à la maison" et propose "des suggestions de loisirs créatifs", en montrant une maquette de satellite miniature à monter en famille.
Nourriture en boîte et sac de couchage à la verticale
Le tutoriel confinement passe également par quelques touches d'humour.
"Pour le ravitaillement, on ne risque pas la pénurie alimentaire. De toute façon, la nourriture en boîte j'ai l'habitude et puis au moins ici, elle reste dans l'assiette", ironise-t-il.
"Pour se souvenir des bons souvenirs de la station spatiale", l'astronaute a accroché un sac de couchage à la verticale sur une porte. "J'ai dormi dedans pendant six mois, c'est pas quelques petites semaines d'isolement qui vont me faire peur", s'amuse-t-il encore.
Boire en terrasse "la bonne réponse" au terrorisme, pas au virus
Il appelle ensuite à respecter les mesures de confinement décidées par l'exécutif lundi:
"Blague à part, le message à retenir est qu'il faut absolument éviter la propagation du virus. Aller boire un verre en terrasse et continuer à vivre comme si de rien était c'est la bonne réponse pour des attaques terroristes, pas vraiment en cas d'épidémie."
S'appuyant sur le schéma que le ministre de la Santé Olivier Véran avait présenté sur notre plateau (dans la vidéo ci-dessus), croisant la courbe du nombre de cas et celle de la capacité du système de santé à les traiter, il conclut: "Il faut rester chez soi, même si ce n'est pas drôle (...) Je vous donne rendez-vous dans quelques semaines."