Vaccination des 5-11 ans: la Haute autorité de Santé donne son feu vert mais s'oppose à toute obligation

Feu vert pour la vaccination des 5-11 ans. La Haute autorité de Santé (HAS), dans un avis rendu public ce lundi, propose que les parents qui le souhaitent puissent faire vacciner leurs enfants. L'instance ne souhaite pas en revanche que cette vaccination soit obligatoire.
"Du fait de son efficacité vaccinale contre les variants majoritaires circulant actuellement et de son profil de tolérance satisfaisant, la HAS estime que le vaccin de Pfizer peut être utilisé à partir de l'âge de 5 ans", a souligné l'autorité sanitaire dans son communiqué.
"La HAS propose que les parents qui le souhaitent puissent faire vacciner leurs enfants âgés de 5 à 11 ans, dès lors que les doses en formulation pédiatrique seront disponibles", indique Dr Lise Alter, directrice de l’évaluation médicale à la HAS, au micro de BFMTV.
"La HAS considère que la vaccination doit être proposée comme une possibilité offerte aux parents, mais toutefois la HAS ne souhaite pas que cette vaccination puisse être rendue obligatoire ni exigible vis-à-vis des enfants de cette classe d'âge", précise-t-elle.
Les collégiens prioritaires?
Elle propose aussi de vacciner en priorité "les collégiens (de moins de 12 ans, dont les caractéristiques sont proches de celle des autres collégiens) afin de compléter rapidement la campagne de vaccination des enfants âgés de 12 ans et plus".
Si les formes graves de la pandémie sont rares chez les enfants, "lorsque c’est le cas, près de 80 % d’entre elles sont retrouvées chez des enfants sans comorbidités", indique la HAS dans son avis rendu ce lundi.
"Dans le contexte de l’arrivée du variant Omicron, plus contagieux que le variant Delta, on peut donc s’attendre à une augmentation des cas de formes sévères chez les enfants", s'inquiète également l'autorité de santé.
Une "excellente nouvelle"
Le virus circule fortement chez les 5-11 ans. Fin novembre, en l'espace d'une semaine, le taux d'incidence des 6-10 ans a été multiplié par 2,5 et était égal à 340 cas pour 100.000 habitants au 24 novembre.
"C'est une excellente nouvelle", se félicite Mahmoud Zureik, professeur d'épidémiologie et de santé publique ce lundi sur BFMTV. "C'est le plus joli cadeau qu'on peut mettre sous le sapin pour les enfants, pour les parents et pour les grands-parents et les personnes fragiles autour d'eux", s'est-il réjoui.
Dans un avis publié le 6 décembre, le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, assurait que "les indications de la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans paraissent réunies", ouvrant déjà la voie à la vaccination pour cette tranche d'âge.
Le ministre de la Santé avait assuré la semaine passée que la vaccination pour tous les enfants devait débuter le 22 décembre "si tout va bien".