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Vaccin: la Haute autorité de Santé préconise d'élargir à 6 semaines le délai entre les deux doses

Une infirmière prépare une dose de vaccin Pfizer-BioNTech lors d'une campagne de vaccination contre le coronavirus à l'hôpital de la Croix Rousse à Lyon en France le 6 janvier 2021

Une infirmière prépare une dose de vaccin Pfizer-BioNTech lors d'une campagne de vaccination contre le coronavirus à l'hôpital de la Croix Rousse à Lyon en France le 6 janvier 2021 - JEFF PACHOUD © 2019 AFP

Cette stratégie permettrait de vacciner plus rapidement et plus massivement les populations à risque. Une option recommandée également par le ministre de la Santé.

"L'arrivée de nouveaux variants sur le territoire national et l'actuelle recrudescence épidémique rendent urgente une accélération de la vaccination dans les plus brefs délais", estime la Haute Autorité de Santé (HAS). En raison des retards de livraison du vaccin développé par Pfizer, et des faibles quantités reçues de celui du laboratoire Moderna, l'entité qui supervise la stratégie vaccinale française préconise d'espacer l'administration de la deuxième dose de ces vaccins à ARN messager.

Si les concepteurs recommandent un délai de trois semaines, la HAS estime qu'il faut l'élargir à six semaines "afin de protéger plus vite un plus grand nombre de personnes à risque d'hospitalisation ou de décès".

Dans le prolongement des avis de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l'Agence nationale de sécurité du médicament et de Santé publique France, elle conclut dans un communiqué publié ce samedi "qu'il parait raisonnable d'étendre pour tous le délai d'administration de la deuxième dose des vaccins à ARNm à 6 semaines, la première dose offrant déjà une protection contre le virus".

700.000 personnes vaccinées en plus en un mois

Selon la Haute autorité de Santé, qui dit s'appuyer sur des modélisations de l'institut Pasteur, cette mesure permettrait de vacciner au moins 700.000 personnes de plus le premier mois.

"Cette mesure ne sera efficace qu'à la condition qu'elle soit mise en œuvre rapidement et que les doses de vaccins soient réservées effectivement aux populations les plus à risque de forme grave de Covid-19 ou de décès", note la Haute Autorité de Santé qui réaffirme "le caractère indispensable de l'administration de la seconde dose" ainsi que le maintien des gestes barrières.
Mélanie Rostagnat Journaliste BFMTV