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Omicron: Arnaud Fontanet prévoit un pic mi-janvier et une "baisse sensible" des infections en février

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Sur BFMTV-RMC ce lundi matin, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, a tracé la perspective de la circulation de l'épidémie en France dans les semaines à venir.

Une moyenne d'environ 300.000 nouveaux cas quotidiens de Covid-19, 22.000 personnes hospitalisées et près de 4000 patients en réanimation: ces chiffres témoignent du double impact des variants Delta et Omicron en France. Et donnent l'impression de ne pas voir le bout du tunnel, deux ans après l'arrivée de la pandémie.

Sur BFMTV-RMC ce lundi matin, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre de l'Institut Pasteur et du Conseil scientifique, a dessiné des perspectives pour les semaines à venir. Pour lui, après un pic envisagé pour la semaine prochaine, le nombre d'infections devrait décroître courant février, avant d'atteintre un niveau bien plus faible en mars.

Arnaud Fontanet a effet fixé un horizon au reflux du variant Omicron et de l'épidémie plus généralement en France, projetant une "baisse sensible du nombre de contaminations au mois de février", un taux qu'il espère encore "beaucoup plus faible" pour le "mois de mars".

Evoquant en revanche la persistance des attaques du variant Delta, qui continue à remplir les services de soins critiques dans le sud du pays, notamment en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et la montée en puissance d'Omicron, l'épidémiologiste a répété que selon lui le pic des contagions liées à Omicron aura lieu "mi-janvier au plan national", avec toutefois des "variations régionales".

"Ce sera un peu plus tôt en Île-de-France où l'afflux des patients Omicron à l'hôpital a commencé, un peu plus tard dans le Sud", a-t-il détaillé.

Si ce pic d'infections Omicron devrait engendrer moins de cas sévères de Covid-19, il se situera à des niveaux très élevés de transmissions, Arnaud Fontanet pointant une possible multiplication "par dix" du nombre de contaminés.

Et cette circulation si fluide devrait se traduire dans les hôpitaux après un décalage d'une semaine. Le spécialiste a enfermé le maximum de la vague des admissions hospitalières journalières à venir dans une vaste fourchette, "entre 2000 et 5000" patients. Une amplitude liée aux comportements des Français, qu'il a appelés une nouvelle fois à réduire de "20% nos contacts" pour diviser par deux les hospitalisations.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV