Covid-19: 43% des Français ne portent pas le masque en cas de symptômes, 7% ne se lavent jamais les mains

Le port du masque anti-Covid obligatoire (illustration) - JOEL SAGET / AFP
Attention à la circulation du Covid. Alors que les autorités sanitaires appellent au retour des gestes barrières depuis fin septembre, une étude de Santé publique France révèle ce mardi 15 octobre que "la faible adoption du port du masque se confirme à nouveau" en 2024.
"Et ce dans toutes les circonstances, même en cas de symptômes, en présence de personnes fragiles ou dans les lieux très fréquentés", peut-on lire dans la fiche des résultats de la dernière l'enquête CoviPrev.
Dans le détail, 43% des participants déclarent ne jamais porter le masque, y compris dans ces situations à risque. En outre, près d'un Français sur dix (7%) indique ne jamais se laver les mains avec du savon ou du gel hydroalcoolique.
Les hommes respectent moins les gestes barrières que les femmes
"En moyenne, quel que soit le geste barrière concerné, la proportion de répondants déclarant ne jamais les respecter était plus élevée chez les hommes, les personnes en situation d’inactivité, les personnes défavorables à la vaccination en général, les personnes déclarant ne pas être à risque de forme sévère de Covid-19, ainsi que les personnes résidant en zone rurale", détaille Santé publique France.
À l'inverse, ils ne sont que 29% des sondés a déclarer porter un masque souvent (16%) ou systématiquement (13%) en cas de symptômes, de personnes fragiles ou dans les lieux très fréquentés.
"Pour plus de la moitié des répondants, les intentions de maintenir les gestes barrières ou d’augmenter leur adoption l’hiver prochain sont majoritairement motivées par le retour d’une nouvelle épidémie de Covid-19", note Santé publique France.
Une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid, mais aussi la grippe, va débuter ce mardi 15 octobre et cibler notamment les Français de 65 ans et plus et les personnes à risque de forme grave. Si les vaccins perdent au fil du temps en efficacité face aux infections, ils restent très protecteurs contre les formes graves, martèlent les autorités sanitaires.
Par ailleurs, certains adultes (personnes immunodéprimées, 65 ans et plus à risque) peuvent aussi bénéficier d'un traitement antiviral spécifique, a rappelé SpF. Si, depuis mai 2023, l'Organisation mondiale de la santé ne considère plus la pandémie comme une urgence sanitaire mondiale, elle rappelle régulièrement que le SARS-CoV-2 "continue de circuler et d'évoluer".
Depuis le 23 mars 2020, Santé publique France, en lien avec l’Institut de sondage BVA, réalise l'enquête CoviPrev pour suivre l’évolution de l’adoption des comportements de prévention dans le contexte de l’épidémie de Covid-19 et le suivi de la santé mentale. Pour chaque vague d’enquête, un échantillon national représentatif de 2.000 personnes âgées de 18 ans et plus est interrogé par Internet.