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Covid-19: une Autrichienne reconnue coupable d'avoir mortellement infecté son voisin

Une personne présente un test de dépistage pour le Covid-19 positif (photo d'illustration)

Une personne présente un test de dépistage pour le Covid-19 positif (photo d'illustration) - DAMIEN MEYER

En Autriche, une femme de 54 ans a été reconnue coupable d'homicide par négligence grave. Elle est accusée d'avoir transmis le Covid-19 à son voisin qui est ensuite décédé.

Une femme a été reconnue coupable en Autriche d'avoir transmis le virus du Covid-19 à son voisin, mort ensuite, rapporte l'agence Associated Press ce vendredi 13 septembre. La justice a estimé qu'elle avait commis une négligence grave.

L'Autrichienne, âgée de 54 ans, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à 800 euros d'amende. Le verdict n'est cependant pas encore définitif, selon l'agence de presse autrichienne APA. Les faits qui lui sont reprochés remontent à 2021.

D'après le média autrichien, le voisin avait déjà l'organisme fragile lorsqu'il a été infecté par le virus, puisqu'il souffrait d'un cancer. Il est mort finalement des suites d'une pneumonie, causée par le Covid-19, selon les conclusions des médecins.

Au tribunal, un expert a cité un rapport médical qui a établi que l'ADN du virus correspondait à la fois à celui du malade et à celui de la quinquagénaire, ce qui a permis d'affirmer à "presque 100%" que cette dernière était celle qui a transmis le virus à l'homme aujourd'hui décédé.

Croisés dans une cage d'escalier

Selon les proches de l'homme mort du Covid-19, les deux voisins se sont croisés dans une cage d'escalier en décembre 2021, en pleine pandémie.

La quinquagénaire a cependant nié cette rencontre devant le tribunal, assurant qu'elle était alitée ce jour-là. Par ailleurs, contrairement à ce que dit la famille, elle assure qu'elle ignorait être porteuse du virus et dit qu'elle pensait avoir une bronchite.

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Le médecin de cette femme a cependant livré une version différente de celle de sa patiente. Selon lui, elle a été testée positive au Covid-19 à l'époque, mais a immédiatement assuré qu'elle ne resterait "certainement pas enfermée (chez elle)" comme recommandé par précaution, après l'annonce du résultat.

"Pas eu de chance" d'être identifiée

Au tribunal, le juge a reconnu que ce type de contamination s'était "probablement produit des centaines de fois" pendant l'épidémie de Covid-19.

"Vous n'avez pas eu de chance qu'un expert ait déterminé avec une certitude quasi absolue qu'il s'agissait d'une infection qui provenait de vous", a-t-il déclaré à l'adresse de la quinquagénaire.

Cette dernière n'en est pas à ses premiers ennuis juridiques en lien avec le Covid-19. En 2023, elle avait déjà été reconnue coupable d'avoir mis en danger des personnes de façon intentionnelle via une maladie contagieuse. Elle avait été condamnée à l'époque à trois mois de prison avec sursis, mais avait été acquittée du chef d'homicide par négligence grave.

Juliette Desmonceaux