BFMTV
Santé

Covid-19: confronté à l'explosion des cas de contaminations, le Samu débordé par les appels

placeholder video
Alors que les contaminations quotidiennes au Covid-19 ne cessent d'augmenter, le Samu fait face à de nombreux appels, souvent pour des cas non graves.

Alors que la cinquième vague de Covid-19 frappe de plein fouet l'hôpital et notamment les urgences, les opérateurs du Samu voient le nombre d'appels exploser. Au sein du centre de Pontoise, dans le Val-d'Oise, 14 professionnels de santé se relaient nuit et jour pour répondre aux demandes, toujours grandissantes.

Depuis les fêtes, et l'explosion des cas quotidiens de contaminations au Covid-19, les appels au Samu ont doublé. Des pics à 1000 appels quotidiens ont même été enregistrés dans le Val-d'Oise.

"On a vu une augmentation significative des appels pour le Covid. Souvent, les gens sont inquiets, dès lors qu'ils sont positifs. Heureusement, tous ceux qui nous appellent ne sont pas dans un état extrêmement grave, il y en a pas mal mais on arrive à absorber le flux. Il y a beaucoup de gens positifs qui sont en urgence relative", analyse Flavien Cuny, superviseur des assistants de régulation médicale pour le Samu 95.

Depuis les fêtes, la France bat en effet régulièrement des records de cas quotidiens: ce vendredi, 328.214 nouveaux cas confirmés de Covid-19 ont été recensés en France, soit la deuxième fois que la barre des 300.000 est franchie depuis le début de l'épidémie. Des records qui se répercutent sur les appels au 15: dès la fin décembre, l'AP-HP alertait sur un nombre d'appels au Samu "considérablement plus élevé que d'habitude".

En cas de symptômes légers, contacter son généraliste

Pour le Dr Agnès Ricard-Hibon, chef de service du Samu-SMUR 95, ce nombre considérable d'appels "n'encombre pas, dans le sens où on préfère qu'ils appellent le 15 plutôt qu'ils se déplacent et qu'ils encombrent les urgences, car ce sont surtout les urgences qui sont saturées".

Mais, pour tenter de limiter le flux des appels, les professionnels appellent à contacter les généralistes. "Si ce sont des symptômes classiques de rhume, de fièvre sans gravité, la réponse est plus adaptée par les médecins traitants", ajoute-t-elle.

Pour pallier au manque de personnel, également touché par des cas de Covid-19, le Samu a fait appel à du personnel extérieur, recruter exprès. Et pour faire face au nombre d'appels, les journées de travail ont été rallongées à 12 heures.

Fanny Rocher